Le taux d’adoption des nouvelles versions d’Android est très particulier. Alors que sur iOS par exemple, les utilisateurs d’iPhone dépassent rapidement les 80 % d’adoption de la nouvelle version lorsqu’elle sort, les utilisateurs d’Android sont plus lents.
Android et iOS, deux mondes très différents
Généralement, la nouvelle version plafonne un peu au-dessus des 10 à 15 % d’adoption au bout d’une année de disponibilité. Plusieurs raisons l’expliquent, un parc de smartphones très larges dont certains ne peuvent plus profiter des dernières versions, mais demeurent utilisables, le fait que Google ne maitrise pas toute la chaîne de production comme Apple sur ses iPhone, etc. Nous ne rentrerons pas dans les détails dans cet article.

Vous l’avez donc compris, en dehors de quelques technophiles, les nouvelles versions d’Android ne déchaînent pas les foules. Mais cette année, Android 15 semble subir un désintéressement particulièrement violent.
Android 15 au fond du trou
Un outil simple permet de savoir à quel point une version d’Android est adoptée ou non. Android Studio, qui permet aux développeurs de concevoir des applications pour l’OS mobile, communique sur le taux d’adoption afin de les aider à choisir la version idéale pour leurs créations.
Comme vous pouvez le voir sur le visuel ci-dessous, dont les données sont très fraiches puisqu’elles datent du début avril 2025, Android 15 n’a été adopté que par 4,5 % des utilisateurs et utilisatrices.

Android 14, en revanche, culmine à 27,4 % et est de très loin la version la plus adoptée. Android 13 et Android 11, les deux autres versions les plus populaires, s’établissent respectivement à 16,8 % et 15,9 %.
4,5 %, c’est très peu, même pour Android. Pour rappel, Android 16 devrait débarquer dès le mois de mai 2025. Cela pose donc de vraies questions de viabilité du modèle sur le long terme, puisque plus les utilisateurs s’étalent sur de nombreuses versions, plus il faut garder celles-ci à jour, payer du temps de développement en plus, etc.
Samsung est en partie responsable
Le responsable est tout trouvé : One UI 7, la nouvelle version de l’interface de Samsung est très en retard. Et quand le vendeur de téléphones numéro 1 du secteur accuse un tel retard, forcément, le taux d’adoption de l’OS en prend un coup.
Plusieurs facteurs expliquent ce retard. Dès le départ, Samsung a assumé prendre le temps pour retravailler en profondeur son interface. Le résultat est une franche réussite : toute personne qui a eu un Galaxy S25 dans les mains vous le dira, l’interface est fluide, moderne et agréable.
En revanche, dès que l’on sort des smartphones haut de gamme récemment sortis par le coréen, ça se complique. Déjà les Galaxy A56 et consorts, orientés vers l’entrée et le milieu de gamme, ne bénéficient pas d’une expérience aussi soignée. Nous l’avons clairement constaté lors de nos tests. Cela signifie que même sur des versions déployées de l’interface, le temps de développement pour rendre tout cela stable et agréable n’a sans doute pas été suffisant.
Alors pour des smartphones plus anciens, forcément, Samsung accuse le coup. La grande majorité du parc de Samsung qui serait éligible à un passage à One UI 7 tourne encore sous One UI 6.
En outre, un bug est récemment venu ralentir le temps de développement. On parle tout de même d’une sortie pour les Galaxy S21, S22 et S23 au mois de juin 2025, soit après la sortie d’Android 16. C’est donc un peu la bérézina, et il n’y a donc pas besoin d’aller chercher beaucoup plus loin pour expliquer le taux d’adoption faible d’Android 15.
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