Après trois années de procédure juridique contre son homologue de l’audit, Arthur Andersen (AA), et sa maison mère, Andersen Worldwide, Andersen Consulting (AC) a obtenu satisfaction. Cet été, au terme d’une procédure d’arbitrage devant la Chambre de commerce internationale, le cabinet de conseil a obtenu de voler de ses propres ailes. Andersen Consulting, qui compte parmi les cinq premiers groupes de services informatiques dans le monde (CA 1999 : 8,9 milliards de dollars), est, en effet, libéré de toute obligation vis-à-vis d’Arthur Andersen (CA 1999 : 1,4 milliard de dollars). Aucune compensation financière n’est envisagée. Seule obligation pour AC : changer de nom d’ici à la fin de l’année. Le début du litige remonte à 1989, quand le cabinet est séparé en deux entités : d’un côté, Andersen Consulting pour le conseil en stratégie, management et informatique ; de l’autre, Arthur Andersen, qui garde la main mise sur le juridique et le fiscal. Les deux entités sont chapeautées par Andersen Worlwide. Un accord prévoit, en outre, que l’unité la plus rentable verse jusqu’à 15 % de son bénéfice net à l’autre. Bien vite la situation s’envenime : les associés d’AC reprochent à leurs homologues d’AA d’empiéter sur leurs plates-bandes, en investissant dans le domaine du conseil notamment. Le point d’orgue est atteint en décembre 1997, quand AC saisit la Chambre de commerce internationale. Au final, la décision changera peu de chose. Les deux entités étant autonomes depuis longtemps. La démission de Jim Wadia, CEO d’Arthur Andersen, sitôt la décision de l’instance internationale rendue, sonne néanmoins comme un aveu d’échec pour le cabinet.
Surtout qu’Arthur Andersen, nettement moins prospère que son homologue, n’a pas obtenu les compensations financières souhaitées.
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