Libéré du contentieux qui l’opposait à Arthur Andersen, Andersen Consulting est prêt à entamer sa mutation. Changement de nom (en janvier 2001, le cabinet sera rebaptisé Accenture), mais surtout lancement de filiales communes avec des éditeurs et des constructeurs de renom. Une approche originale dans le secteur des services, qui va plus loin que le simple accord commercial habituellement pratiqué.Avantage de la formule : le montant des investissements mis dans la balance soude davantage les deux acteurs. L’entité commune, assimilée à une start up, attire des équipes qui apprécient peu les grands groupes industriels. Enfin, sa petite taille lui permet une plus grande réactivité dans la réponse aux appels d’offres. Un point non négligeable avec l’effervescence autour des projets e-business.
Multiplication des accords
rthur Andersen a inauguré cette nouvelle stratégie en mars dernier avec la création d’une société commune avec Microsoft, baptisée Avanade. Les deux partenaires viennent d’ailleurs de lancer l’entité française, qui emploie une centaine de consultants. Son rôle? S’occuper de la définition et de l’installation d’infrastructures reposant sur les plates-formes phares de l’éditeur, notamment SQL 2000 et Windows 2000. Son ambition est plus de répondre aux appels d’offres pour la mise en place rapide d’architectures de commerce en ligne, de messagerie interne et d’intranet pour des grands comptes. L’intérêt du Big Five est d’attirer des ressources férues de technologie qui n’ont pas l’habitude de postuler dans un cabinet de conseil.Depuis, d’autres accords ont suivi. Andersen Consulting a fondé une entreprise commune avec Sun Microsystem (ePValue) autour de l’achat de fournitures en ligne (e-procurement), ou encore avec British Telecom autour de l’externalisation de ressources humaines (e-peopleserve). La mécanique de ces partenariats ? “Nous gardons en interne notre c?”ur de métier : le conseil en organisation, la conception d’architecture de systèmes d’information et le pilotage de grands projets, répond Jean-François Rambicur, associé d’Andersen Consulting. Les co-entreprises, elles, se concentrent sur des activités connexes.” L’alliance avec Microsoft, à l’aune des investissements consentis, se situe néanmoins au-dessus du panier. Avanade a été dotée d’un capital initial de 1 milliard de dollars, dont 385 millions pour l’assistance et le développement de solutions de la part de Microsoft. Andersen met dans la balance des ressources humaines en apportant à la société commune mille deux cents spécialistes dans le monde.Ce genre d’accord préfigure peut-être de nouvelles relations entre prestataires de services et fournisseurs. Cap Gemini a également procédé de la sorte avec le constructeur Cisco dans les services aux opérateurs.
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