Le problème
Devoteam, SSII d’une quinzaine d’années, compte aujourd’hui 4 500 collaborateurs répartis en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Pour qu’éloignement ne rime pas avec déconnexion, l’entreprise a choisi de rassembler chaque année l’intégralité de ses managers autour d’un thème.
La méthode
1. Identifier le thème de l’opérationPour la quatrième année consécutive, Devoteam rassemblera, au mois de janvier, ses 300 managers dans le cadre de son opération annuelle International Managers Meeting (IMM). “ Le succès de cette opération nous incite à la renouveler encore en 2010, même si les conditions économiques sont plus difficiles ”, déclare Emilie Brussat, responsable communication et chef du projet IMM. Chaque année, plusieurs idées de thèmes sont proposées à la direction générale et débattues en comité de direction. En 2008, celui qui a été retenu était “ Construire le groupe ensemble ”, et en 2007, la direction avait opté pour “ Construire une Great Place to Work ” (une entreprise où il fait bon travailler). “ Cette année, le fil conducteur n’est pas encore arrêté, même si quelque chose autour du leadership est en train de se dessiner, confie Emilie Brussat. Quel que soit le thème du séminaire, les objectifs restent les mêmes : donner une vision de la stratégie du groupe, partager des idées sur des thèmes donnés, et offrir l’opportunité à tous les managers de développer leur réseau ”.2. Sélectionner les managers présentsDepuis la première édition, la direction générale a fait le choix de descendre au niveau n ? 3 dans la hiérarchie de l’entreprise. Ce sont donc des managers commerciaux, des opérationnels sur des centres de compétences métier (banque-finance, industries, opérateurs, etc.) et des responsables sur des fonctions transversales comme les ressources humaines, le marketing et les achats qui sont conviés. En tout : 300 managers issus de toutes les filiales du groupe, quelle que soit la taille de l’entreprise. “ L’effectif des filiales n’est pas un critère de sélection pour participer puisque notre objectif est d’inciter la collaboration entre les responsables de toutes les entités du groupe ”, souligne la responsable du projet.3. Préparer des modules facilitant les échangesPour éviter de tomber dans des présentations Powerpoint descendantes et rébarbatives, l’équipe communication du groupe réfléchit à la mise en place de modules offrant un travail commun, un échange. Dans le cadre du thème “ Construire le groupe ensemble ”, les organisateurs ont mis en place des Speed Connecting : “ Chaque manager devait rencontrer trois personnes que nous avions au préalable identifiées en fonction de leurs profils ”, raconte Emilie Brussat. Des fiches contenant des informations sur leurs interlocuteurs étaient fournies avant les rencontres. “ Nous étions allés jusqu’à leur conseiller des questions qu’ils pouvaient poser au regard de ce que nous savions des réalisations professionnelles des managers qu’ils rencontraient, précise-t-elle. Dans cette optique, nous avions demandé à tous les managers de remonter deux ou trois projets sur lesquels ils avaient travaillé. ” Dans le cadre de l’édition “ Construire une Great Place to Work ”, quatre stands ont été organisés, chacun sur un thème censé contribuer à faire de Devoteam une entreprise où il fait bon travailler : l’environnement de travail, la communication, la reconnaissance et le développement de carrière. “ Au sein de chaque espace, nous avions sélectionné trois pays reconnus pour le déploiement des bonnes pratiques innovantes. Des managers de ces pays tenaient un stand et prenaient le temps d’expliquer et de répondre aux questions de leurs homologues pour identifier des bonnes pratiques à mettre en place dans leurs équipes. ”4. Mobiliser autour d’une vision communeChaque édition débute par un discours des deux coprésidents, Stanislas et Godefroy de Bentzmann, ciblé sur l’exercice en cours, les objectifs attendus à plus ou moins long terme et la stratégie globale de l’entreprise. “ Ce discours est fait pour rassembler, insuffler une vision commune à tous les managers du groupe. C’est le seul moment de l’année où ils rencontrent la direction générale ”, insiste Emilie Brussat. Ensuite ils sont dirigés vers des ateliers plus restreints où un travail collaboratif est effectué. Les managers ne choisissent pas les ateliers, ils sont imposés par les organisateurs, et cela par rapport à leurs fonctions, aux sujets qui les préoccupent, des centres d’intérêts sur lesquels il est pertinent de les faire réfléchir avec leurs collègues. “ Nous veillons à mélanger les managers pour que les réseaux naturels ne se reforment pas ”, explique-t-elle. D’où un travail de préparation important pour identifier les managers qu’il est pertinent de rassembler dans un même atelier.
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