Dans les grandes structures, la veille sociale se situe dans les premières places au tableau des préoccupations des ressources humaines. Projets stratégiques, passage aux 35 heures et autres restructurations représentent autant de raisons de chercher à anticiper les mouvements sociaux. Et de désamorcer les crises avant qu’elles ne deviennent bloquantes. Très réservées, la SNCF ou Renault refusent de s’étendre sur ces sujets. EDF, de son côté, a choisi une stratégie d’enquête à grande échelle pour évaluer le satisfecit de son personnel.
Pendant ce temps, les échanges de tracts et affichages de publications syndicales ou de représentants de personnel débordent de matière informationnelle sous-utilisée. Ce contenu révèle autant la stratégie et la vocation des syndicats que l’évolution des thèmes revendiqués. Chaque changement dans la forme ou le fond constituera une alerte difficile à détecter.
Les solutions les plus courantes reposent sur l’enquête ou l’analyse de la presse syndicale. Les plus à la pointe se servent de logiciels de veille, voire de gestion de la connaissance. Les plus coûteuses (*) font appel à des sociétés spécialisées, telle CMC, qui détiennent expertise sociale, base de données et outils statistiques. “Nous ne prétendons pas anticiper les mouvements sociaux, qui émergent rapidement, reconna”t Marion Denneulin, de CMC. Nous cherchons, par contre, à conna”tre les syndicats pour aider les directions générales à mieux bâtir le dialogue social.” Quant aux outils de veille automatiques, tel Umap de Trivium, ils supposent un paramétrage préalable. Ils prennent en compte, par exemple, les thèmes abordés par les syndicats, les types d’action, etc. Contrairement à l’option de sous-traitance, l’initiative de l’analyse est laissée à l’utilisateur
(*) CMC chiffre ses prestations à environ 15 000 francs par mois pour 1 000 à 1 500 tracts analysés sur une base annuelle.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.