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An 2000 : les cocasseries du bug

L’apocalypse informatique n’a pas eu lieu, mais quelques pannes mineures sont apparues ça et là, affectant des services publics notamment. Tour d’horizon mondial des premiers incidents les plus anecdotiques provoqués par le bug.

Aux Etats-Unis, gendarme autoproclamé de l’an 2000, les portes d’un immeuble fédéral sont demeurées en position ouverte, obligeant les vigiles à rester de garde devant l’entrée. Dans l’Etat du Delaware, 800 machines à sous se sont bloquées quand elles ont reçu la date erronée du 1er janvier 1900. De même, un écran de contrôle de la gare de Santa Ana (Californie), donnant habituellement les horaires des trains, a affiché le message : “Désolé, le bug de l’an 2000 a mordu cet ordinateur : 1er janvier 1900.” Enfin, à Washington, le site Internet de l’Observatoire naval a affiché un horaire plutôt incongru : “1er janvier 19100”!
Les fêtards de Hongkong ont cru échapper à l’éthylomètre le 1er janvier. En effet, les appareils n’arrivaient pas à interpréter la date de naissance des automobilistes. Malheureusement pour les conducteurs concernés, les appareils étaient toujours capables de mesurer l’alcoolémie et les policiers ont enregistré manuellement les dates de naissance des contrevenants.
A Séoul, en Corée du Sud, est né le plus vieux bébé du monde, l’ordinateur de l’hôpital interprétant le 1er janvier 2000 comme étant le 1er janvier 1900. De plus, un immeuble de 900 appartements s’est retrouvé sans chauffage ni eau chaude pendant plusieurs heures.
Plus près de chez nous, environ 100 000 Suédois n’ont pu effectuer leurs opérations bancaires sur Internet en fin de semaine dernière. Ils disposaient d’anciens navigateurs, incapables d’afficher la date du 1er janvier 2000. Ils ont reçu un message d’erreur leur indiquant que leur “certification [auprès de la banque] avait expiré “.

Enfin, un particulier a touché le jackpot en Allemagne. En consultant son compte sur Internet, il a constaté qu’il était crédité de 13 millions de marks allemands.
Un employé de banque possédait, lui, sur son compte la somme de 3 930 120 930 milliards sans savoir de quelle monnaie il sagissait.

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Antonin Billet (avec AFP)