Selon le Cigref, les 100 plus grandes entreprises de l’Hexagone ont passé le cap de l’an 2000 sans aucune menace pour la continuité de leur activité. Les traitements de fin de journée, particulièrement critiques, se sont effectués normalement. Les grandes entreprises françaises auraient en moyenne rencontré moins de dix anomalies, dont certaines n’ont rien à voir avec le bug.
La mise à jour des applications pour le passage à l’an 2000 a, par ailleurs, permis aux entreprises d’améliorer la qualité de service. ” Nous avons atteint une qualité de fonctionnement supérieure à ce que nous obtenions précédemment grâce au bug, estime ainsi Pierre Carli, DSI au Crédit Lyonnais. Le passage à l’an 2000 nous a permis de faire remonter des problèmes logiciels, de refondre et de nettoyer certaines applications mal adaptées à nos besoins “.
Pour Patrick Dailhé, DSI à l’Unedic, “le bug était une occasion à saisir pour favoriser l’unification et la convergence des systèmes informatiques de l’entreprise”.
La plupart des sociétés semblent alléger leur dispositif exceptionnel de passage à l’an 2000, tout en maintenant un ?”il vigilant sur leurs systèmes. “Nous avons levé le dispositif car l’assurance chômage fonctionnait bien ce matin, explique Patrick Dailhé. Pour autant, le projet n’est pas terminé. De nombreux processus de paiement d’allocations, d’établissement de statistiques n’ont pas encore été réalisés. Nous allons maintenir un reporting spécifique à l’an 2000 pendant plusieurs mois.”
Au Crédit Lyonnais, le week-end de bascule s’est terminé hier à midi. “Nous maintenons un dispositif d’astreinte à domicile jusqu’à la fin de la semaine, pour certains de nos collaborateurs, explique Pierre Carli. Mais, demain matin, 95 % de lhistoire du bug sera terminée.”
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