ARM pour les appareils mobiles à basse consommation, x86 pour les ordinateurs et les serveurs. Ce mantra de l’informatique commence à avoir du plomb dans l’aile. La startup américaine Ampere annonce en effet une puce ARM appelée Altra qui embarque non pas 4 ou 8 cœurs, mais pas moins de 80 cœurs.
Des cœurs ARM (ARM v8.2+) qui peuvent pousser la chansonnette à 3,0 GHz en mode turbo. Oubliez les 5W de TDP (dissipation thermique) d’une puce de smartphones façon Snapdragon 865, l’Altra affiche 210W de TDP en dépit d’une gravure en 7 nm. Si cela ne sonne pas comme une puce basse consommation, c’est bien normal.
Car, point de smartphone ou même de station de travail, l’Altra d’Ampere est optimisé pour des usages dans des serveurs cloud. La puce s’attaque ainsi de front aux processeurs Xeon d’Intel et EPYC d’AMD.
Face à ces monstres de puissance, Altra se revendique, selon Ampere, plus performant que les puces x86 actuelles grâce à son nombre élevé de cœurs et des optimisations spécifiquement développées pour les tâches cloud.
Aussi alléchant soit-il sur le papier, le processeur de la start-up dirigée par une ancienne employée d’Intel (Renee J. James) n’affiche pour l’heure que des performances théoriques. Il faudra attendre de voir sortir les premières puces pour que la presse professionnelle teste ses performances. Quand bien même cette architecture ARM serait intrinsèquement supérieure à l’architecture x86, vu l’importance des outils logiciels x86 dans le domaine du serveur, l’avènement des puces Ampere (et ARM en général) dans les serveurs prendra un certain temps.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.