Selon le Cigref, le marché français de la téléphonie mobile en entreprise se porte plutôt bien avec 3,4 millions d’appareils pour un chiffre d’affaires de 3,7 milliards de francs en 2001. Ce sont les secteurs du transport, de la construction et de l’industrie qui bénéficient du plus fort taux d’équipement. Mais, si le mobile s’impose comme un bon moyen de communication pour assurer un contact permanent avec les collaborateurs, son coût grève de plus en plus le budget télécoms. Selon l’Idate, la facture mensuelle moyenne d’un GSM pour une PME s’élève à 305 ? ht (2 000 F). Gros consommateurs, les grands comptes ont intérêt à optimiser la gestion de leur flotte GSM par un contrôle rigoureux des abonnements et des dysfonctionnements des services après-vente du ou des opérateurs retenus.
1. Vérifier la prestation de services
Les opérateurs affirment que plus de 50 % des communications vers les mobiles concernent les GSM de l’entreprise. Mais ce n’est pas toujours la réalité. Seule l’analyse des tickets de taxation des PABX permet de déterminer si les mobiles appelés appartiennent à des collaborateurs de la société. Il est donc important de négocier les prix en conséquence et de vérifier régulièrement que ces tarifs soient respectés. Autre problème : celui de la QoS. Trop orientés grand public, les services GSM des grands opérateurs ne répondent pas qualitativement aux besoins de gestion de flotte des entreprises. Pénurie de services sur mesure, difficulté pour joindre le service après-vente, changements incessants des chargés de clientèle, délais de remplacement de cartes SIM trop longs font ainsi partie des griefs les plus souvent évoqués. Là encore, il faut négocier les contrats de niveaux de services avec le ou les opérateurs retenus.
2. Intégrer les GSM au budget télécoms
La plupart des entreprises disposent d’un PABX doté de fonctions de numérotation abrégée pour la téléphonie fixe et de mobiles dont les services dépendent de l’opérateur retenu. Pour réduire sa facture et mieux gérer sa flotte, il est conseillé d’intégrer les GSM dans le budget télécoms. Une solution consiste à déployer un RPV mobile. Grâce aux offres “Cohéris ” et “Convergence” proposées à des tarifs attractifs par SFR et Bouygues Telecom, on peut appeler les téléphones GSM par un numéro abrégé comme on le ferait avec un poste fixe. Aucun équipement supplémentaire n’est nécessaire si ce n’est une reprogrammation du PABX. Seul écueil : il faut basculer les GSM auprès du même opérateur et donc changer les numéros de téléphone. Une autre solution consiste à se doter d’une passerelle autocom/GSM (PAG). Équivalent à une ligne réseau, la PAG se fond dans l’environnement télécoms et en conserve tout le confort (transfert d’appels, conversation à trois, etc.). Tous les appels vers les mobiles transitent par le GSM, le coût par minute étant calculé de mobile à mobile, les factures peuvent être réduites de moitié.
3. Profiter du mode GSM sur site
Il est fréquent qu’un employé soit appelé par l’un de ses collègues sur son mobile, alors qu’il se trouve à son bureau. Avec la formule “GSM sur site“, un appel passé vers un mobile de l’entreprise est gratuit dès lors qu’il ne sort pas des murs. Seul Orange propose ce type d’offre sur mesure à une clientèle de grands comptes exclusivement. En effet, sa mise en ?”uvre coûteuse requiert une ingénierie réseau sans faille pour s’assurer qu’une station de base du réseau public ne puisse capter l’appel, sinon la communication serait facturée au prix fort. Le “GSM sur site” oblige l’opérateur à dédier des fréquences à un seul client. Quant aux entreprises, elles doivent choisir un opérateur unique. En les autorisant à réserver une bande de fréquence pour opérer un réseau mobile privé sur leurs sites, l’UMTS permettra d’intégrer les mobiles dans les télécoms de l’entreprise sans se livrer pieds et poings liés à un seul opérateur.
4. Inclure les PDA dans la gestion de sa flotte
Gérer une flotte de mobiles implique aussi d’intégrer les nouvelles générations de PDA, (Toshiba, NovInit, EZLink) permettant d’accéder aux applications de back office de l’entreprise par réseau cellulaire (GSM/GPRS). Une évolution supposant autant de nouveaux problèmes techniques d’administration, de facturation et de gestion des services après-vente. Et qui pourra nécessiter selon la taille de la flotte, une complète externalisation auprès d’un prestataire doté d’une double compétence en informatique et en téléphonie.
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