AMD étoffe à nouveau son catalogue de processeurs en annonçant pas moins de quatre modèles : un dans la famille Ryzen, deux chez les Threadripper et celui qui reste, dans la gamme Athlon. Trois Goliath et un David, tous rouges, et bourrés de coeurs lancés à pleine vitesse, le programme est alléchant.
Le dernier des Ryzen de génération 3, le Ryzen 9 3950X, est enfin là. Après avoir accusé un retard dû à des soucis techniques – comme ses petits frères avant lui, le plus puissant des Ryzen 9 va enfin pouvoir prendre place sur les cartes mères en socket AM4 compatibles (chipset X570 recommandé, et utilisation du dernier BIOS Agessa obligatoire).
A partir du 25 novembre, les 16 coeurs et 32 threads de la puce, dont la fréquence peut osciller entre 3,5 et 4,7 GHz suivant les scénarios, seront aux ordres. Le TDP de la puce est annoncé à 105 watts, ce qui n’est pas énorme pour un processeur de ce calibre.
En outre, AMD a développé l’Eco-Mode, une nouvelle technologie à activer dans l’utilitaire maison (Ryzen Master). Elle offre la possibilité de diminuer, à la volée, la consommation de tous les Ryzen 3000.
Ainsi, le 3950X pourrait voir son TDP réduit à 65 watts en un clic de souris. Bien entendu, les performances de calcul seraient aussi revues à la baisse (-33% en moyenne).
Il lui faut de l’eau !
Malgré tout, AMD recommande de refroidir le Ryzen 9 3950X avec un système de type watercooling équipé de deux ventilateurs de 140 mm et non au moyen d’un gros radiateur traditionnel, afin d’en tirer tous les bénéfices possibles. De quoi nous interroger sur la gestion et les pics de consommation et donc des calories vraiment produites par la puce en utilisation.
Le concepteur rouge se veut toutefois rassurant, au sein d’une configuration complète et sur un test de rendu 3D (Cinebench), une machine en 3950X consommerait 173 watts. Ces équivalentes Intel, elles, auraient besoin de 205 à 304 watts pour atteindre le même niveau de performances.
D’ailleurs, en matière de performances, AMD compare le 3950X aux Core i9-9900K (8 coeurs/16 threads) et 9920X (12/24) d’Intel, tous trois sont lancés dans une course à la génération d’images par seconde, en 1080p avec une configuration équipée d’une GeForce RTX 2080 et dont les résultats sont visibles ci-après.
Comme on peut le voir, le processeur AMD se fait parfois distancer par les puces bleues, fait jeu égal et prend même l’ascendant sur elles dans plusieurs titres (Fortnite notamment). Mais là où le 3950X serait le plus fort – nombre de coeurs oblige – c’est sur le versant créatif. Il serait jusqu’à 79% plus véloce que les deux processeurs Intel quand il s’agit de faire tourner des applications spécialisées dans l’image ou la vidéo par exemple.
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Côté prix, AMD annonce le Ryzen 9 3950X à 750 dollars et le positionne clairement en face du Core i9-9920X d’Intel, vendu 1199 dollars à l’heure actuelle (aux alentours de 1000 euros chez nous). Tous les processeurs de la famille Ryzen 3000 sont maintenant là et c’est au tour des premiers Threadripper de troisième génération de faire leur entrée.
Theadripper 3960X et 3970X, en avant !
Eux aussi arriveront dans le commerce le 25 novembre prochain. Les deux nouveaux processeurs Threadripper – les concurrents affichés des Core Extreme d’Intel – sont des machines à créer plus qu’à jouer. Pour en profiter, il va toutefois falloir se racheter une carte mère car ils ne sont pas rétrocompatible avec le socket TRX4 sur lequel prenaient place les deux premières familles de Threadripper.
Dorénavant, c’est le sTRX4 qui accueille les nouveaux Ripper. Il communique en PCIe 4.0 (8x) avec la partie chipset (TRX40), une grosse évolution par rapport à la plateforme actuelle. En effet, opter pour le PCIe 4.0 permettrait à AMD d’offrir une bande passante de communication 4 fois plus élevée par rapport au couple Threadripper 2 et chipset X399.
Au coût de la carte mère, s’ajoutera celui de la puce. AMD annonce des tarifs assez élevés dans l’absolu : 1400 dollars pour le 60X, 2000 dollars pour le 70X. Mais pour ces sommes, voici ce que les deux mastodontes proposent :
- Threadripper 3960X : architecture Zen 2 (7 nm) / 24 coeurs, 48 threads / 3,8 GHz de base, jusqu’à 4,5 GHz en mode Boost / 140 Mo de cache
- Threadripper 3970X : architecture Zen 2 (7 nm) / 32 coeurs, 64 threads / 3,7 GHz de base, jusqu’à 4,5 GHz en mode Boost / 144 Mo de cache
AMD les positionne tous les deux en face de l’actuel 9980XE d’Intel qui incarne le processeur 18 coeurs (36 threads) le plus haut de gamme disponible à ce jour chez les Bleus. Les deux Threadripper seraient entre 22 et 90% plus à l’aise que le Core i9 dans toutes les applications orientées création (Cinebench, Adobe Premiere CC 2019, Unreal Engine 4.23).
AMD a précisé que la consommation prévue tournerait aux alentours de 200 watts pour ces deux nouveaux Threadripper. Le concepteur a toutefois prévu de nous faire parvenir de plus amples informations notamment à ce propos d’ici la mise sur le marché.
Pour 50 dollars, t’as un bon Athlon
Aux antipodes des Ryzen 9 et Threadripper, AMD dévoile le tout nouvel Athlon 3000G. Au menu, 2 coeurs, 4 threads, le tout turbinant à 3,5 GHz mais comme le coefficient multiplicateur est débloqué, il sera possible de l’overclocker sans mal. Il intègre aussi un contrôleur graphique de type Vega 3 capable de faire tourner pas mal de jeux, en 720p avec des niveaux de détails réglés sur Low.
La consommation annoncée est de 35 watts et le prix, vraiment très alléchant : à partir de 49 dollars. Dans la gamme bleue, l’ennemi juré, c’est le Pentium G5400 qui est vendu au prix moyen de 73 dollars.
Ce petit Athlon parviendrait à offrir jusqu’à 50% de puissance en plus que son adversaire, en jeux eSport (Fortnite, Rocket Leage et CS : GO) comme dans les applications plus usuelles. De plus, en poussant le curseur des fréquences jusqu’à 3,9 GHz, cela lui donnerait encore plus d’aisance dans des logiciels comme Photshop ou Premiere. Des programmes dans lesquels le Pentium prend la main face au 3000G turbinant à ses fréquences de base.
Monté dans une configuration pensée pour le jeu en 1080p et logée dans un petit boîtier, l’Athlon fera tourner les titres eSport et rétrogaming à condition qu’il soit épaulé par une carte graphique dédiée et au minimum 8 Go de mémoire. De quoi se constituer une bonne petite machine de jeu à peu de frais.
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