Flute. Cela pourrait bien être le nom de code du processeur de la prochaine console de Microsoft, le Project Scarlett. C’est en tout cas ce que révèle une capture d’écran du site UserBenchamark, faite par un passionné d’exploration de fichiers de logs et qui, depuis, a été retirée.
On y voyait des courbes de montée en charge de la mémoire, de la GDDR6, a priori. Y étaient également mentionnés quelques détails techniques intéressants, comme la présence de huit coeurs de type AMD Zen 2 (ceux des Ryzen 3000), multithreadés, dont la fréquence de base serait de 1,6 GHz, avec possibilité de monter à 3,2 GHz en Turbo Mode.
https://twitter.com/KOMACHI_ENSAKA/status/1153157871963521030
Pour la partie graphique en revanche, peu d’indice mise à part l’énigmatique mention d’un Navi 10 Lite, composé d’un nombre indéterminé d’unités RDNA – celle des dernières Radeon RX 5700 d’AMD – dont tous les clusters pourraient ne pas être actifs.
AMD garde la main-mise sur les consoles next gen
Pour rappel, comme sur la génération actuelle, les processeurs des prochaines consoles Sony et Microsoft seront conçus par AMD, gravés en 7 nm, et seront de type APU.
En clair, sur le même circuit logent à la fois les unités CPU (processeurs) et GPU (graphiques). Le tout sera encerclé par de la mémoire vive, normalement de type GDDR6 (16 Go associés au modèle Flute ici) mais dont les quantités exactes ne sont pas connues pour le moment.
En avril, c’est la puce AMD nom de code Gonzalo qui faisait une apparition éclair sur le site regroupant les résultats validés dans 3D Mark et qui, d’après les spécialistes, pourrait être celle de la future PlayStation.
AMD Gonzalohttps://t.co/uSTurBfcx3
— APISAK (@TUM_APISAK) January 18, 2019
Du côté des caractéristiques connues à ce jour, à quelques détails près, Gonzalo et Flute seraient relativement identiques sur la forme. Et pourraient offrir jusqu’à deux fois plus de performances que les actuels processeurs Jaguar Custom que l’on trouve dans les Xbox One et PS4/PS4 Pro.
C’est maintenant sur le catalogue des autres technologies proposées par AMD et choisies par Microsoft et Sony que les différences vont s’opérer.
AMD et ses technologies graphiques à la carte
Lors de notre entretien avec Marc Cerny au moment du lancement de la PS4 Pro, nous avions appris qu’AMD diversifiait de plus en plus son offre en proposant à ses partenaires un large catalogue de technologies pouvant être inclues dans les puces. Des technos propriétaires, en développement, en libre accès, le panel est vaste.
C’est aussi grâce à cette offre à la carte que, un an plus tard, Microsoft proposait du jeu en 4K natif sur la One X, définition que la PS4 Pro a bien du mal à tenir.
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La bataille pour la prise en charge de la 4K n’a plus lieu d’être puisque les deux prochaines consoles la prendront nativement en charge nous promet-on. Et même la 8K. Carrément. On demande à voir car, d’après les derniers tests de cartes graphiques AMD pour PC, la 4K restait toujours un léger défi…
Pas de guerre sur le nombre de pixels affiché donc. Le combat va se mener sur la manière dont les petits carrés seront colorisés voire la façon dont les triangles, les polygones ou les textures vont être générés par les unités matérielles. Oui, c’est bien sur le terrain des technologies graphiques et la façon d’exploiter l’ensemble de la plate-forme technique que les différences entre les deux consoles vont s’opérer.
Ray tracing, VRS et fréquence d’affichage
On sait déjà que le ray tracing (RT) sera de la partie. Chose amusante, aucune carte Radeon actuelle ne prend officiellement en charge cette technologie graphique de rendu dynamique et réaliste des lumières, ombres et reflets. Du moins, à une échelle matérielle. Seules les RTX de Nvidia proposent des unités dédiées à l’heure actuelle. AMD a encore plus d’un an pour dégainer des cartes graphiques pour PC capables de supporter le ray tracing.
Au début du mois de juillet, un brevet enregistré par AMD en 2017 et publié par l’office américain évoquait la prise en charge logicielle du ray tracing (voir l’article de Tom’s Hardware US). Ce qui pourrait coïncider avec la période lors de laquelle AMD, Microsoft et Sony ont finalisé les cahiers des charges des futures puces et que les premiers prototypages ont commencé. Loin de nous l’idée de penser que, peut-être, les consoles vont servir de laboratoires d’expérimentation pour affiner et améliorer une future prise en charge native du ray tracing sur des puces graphiques pour PC.
A y réfléchir, il est plus que probable que pour parvenir à faire du RT logiciel sur les consoles, AMD utilise une technologie proche du VRS de Nvidia. Le Variable Rate Shading cible en effet les zones de calcul à privilégier en fonction du champ de vision du joueur et de la visibilité des éléments affichés en jeu. Cela permettrait à AMD de faire du ray tracing logiciel, ciblé, moins gourmand en ressource de calcul mais, revers de la médaille, beaucoup plus limité que son pendant sur PC.
Enfin, les deux géants vont s’affronter et matraquer les joueurs avec le nombre d’images par seconde fixes que chaque console sera capable de tenir, en Full HD et en 4K. Sans parler de la gestion des écrans à taux de rafraîchissement plus ou moins élevé, là aussi de façon fixe ou dynamique. Un paramètre de plus à prendre en compte mais que Sony et Microsoft ne peuvent pas laisser de côté tant les dalles à haute fréquence prolifèrent ces derniers mois.
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