Intel et AMD s’attaqueraient-ils enfin sérieusement au multiprocessing ? En tout cas, le premier propose désormais un Xeon MP pour bi et quadriprocesseurs, alors que le second a optimisé son Athlon MP pour les biprocesseurs. Afin d’augmenter la performance propre de ses puces, Intel les a dotées d’une fonction d’hyperthreading, qui autorise l’exécution de plus d’un thread (processus élémentaire) par processeur. Ce dernier est alors vu par le système d’exploitation ou l’application comme plusieurs processeurs logiques. Les développeurs disposent de versions de la puce d’Intel depuis janvier, mais son fabricant garantit que les applications n’auront besoin que de peu de modifications pour s’adapter.Reste à faire en sorte que les systèmes d’exploitation, qu’il s’agisse de Windows ou de Linux, sachent exploiter une telle fonctionnalité. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Le Xeon MP, dont la fréquence atteindra jusqu’à 1,4 GHz, compte aussi trois niveaux de cache intégrés, la capacité du troisième étant de 512 ko ou 1 Mo.
L’Athlon MP d’AMD a déjà convaincu les intégrateurs
La puce d’Intel a déjà été adoptée par certains grands constructeurs dans leurs modèles rackables : le quadriprocesseur xSeries 360 et l’octoprocesseur xSeries 440 chez IBM, le quadriprocesseur rc7100 chez HP. Unisys l’a aussi utilisée dans son ES 7000, une configuration à trente-deux processeurs.AMD a, lui, misé sur de plus importantes capacités de traitement dans un même cycle d’horloge en dotant le moteur superscalaire de sa puce de neuf unités d’exécution. Mais il l’équipe aussi d’un cache de premier niveau de 128 Ko et d’une nouvelle technologie de cohérence de cache ?” essentielle lorsque le cache est partagé par plusieurs puces. Par ailleurs, chaque processeur possède son propre bus, et donc sa propre bande passante. L’Athlon MP signe l’une des premières incursions d’AMD dans le monde des serveurs. Et il n’est encore entré chez aucun grand constructeur. En revanche, nombre d’intégrateurs l’utilisent déjà, et il semble que leurs configurations fassent le bonheur des scientifiques qui découvrent les clusters Linux. La performance native en virgule flottante de la famille Athlon y est cependant pour beaucoup.
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