C’est aujourd’hui que commence la 15e édition annuelle de Microprocessor Forum. Cette conférence, qui se déroule à San José, capitale de la Silicon Valley, est l’occasion de découvrir les détails techniques de la prochaine génération de puces des principaux fabricants comme AMD, IBM, Intel, Transmeta et VIA/Centaur.La veille, IBM a annoncé la commercialisation, d’ici à un an, d’une version de son architecture 64 bits Power4 pour les PC de bureau. La nouvelle puce supportera à la fois les instructions 32 et 64 bits.En revanche, le PowerPC 970 n’intègrera qu’un seul processeur sur la puce, au lieu des deux dans la version pour serveur. ” IBM suit ainsi les traces d’AMD, en proposant une architecture évolutive qui permettra aux entreprises de planifier en douceur la transition des applications de 32 à 64 bits “, explique Nathan Brookwood, analyste chez Insight64.AMD et IBM profitent du vide laissé par Intel, dont la stratégie est de commercialiser deux familles de processeurs 32 bits (Pentium 4) et 64 bits (Itanium) incompatibles, ce qui nécessite la réécriture complète des anciennes applications 32 bits pour la nouvelle plate-forme.
Au-delà de la limite des 4 Go de mémoire
Apple pourrait être l’un des premiers constructeurs à adopter la nouvelle puce d’IBM pour ses serveurs Xserve et ses stations de travail haut de gamme. “Le PowerPC 970 permet de dépasser la limite d’adressage mémoire des processeurs 32 bits, qui se situe à 4 Go, et de développer des serveurs intégrant jusqu’à 16 processeurs.”” Une telle solution serait destinée aux serveurs plutôt qu’aux PC de bureau, car, si les applications 32 bits fonctionnent sans modification, le système d’exploitation devra tenir compte des deux modes, 32 et 64 bits “, ajoute Nathan Brookwood. Les stations biprocesseurs d’Apple utilisées dans les traitements audio et vidéo pourront également tirer parti de cet excès de mémoire.La surprise est cependant venue d’AMD. Le fondeur a en effet présenté les premiers tests de rapidité de son futur Opteron : “Ils sont tout simplement spectaculaires. Les résultats obtenus au test SPECint 2000 (1202) dépassent ceux du Power4, d’IBM, et de l’Alpha.”Pour l’Itanium, le score est plutôt aux alentours de 1000.“Le SPECint 2000 donne une bonne idée de la rapidité d’une architecture serveur, car il ne prend en compte que les calculs d’entiers “, insiste Nathan Brookwood.AMD a également publié le score au test SPECfp 2000 (1170) de l’Opteron, qui se révèle plus faible que celui obtenu par lItanium, plus performant pour les calculs à virgule flottante (CAO, calcul scientifique…).
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