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AMD envisage de créer des CPU équipés d’unités FPGA  pour mieux concurrencer Intel

Un brevet déposé par AMD évoque la création d’un composant maison de type FPGA, une unité capable d’épauler ou délester le processeur de certaines tâches

AMD envisagerait-il de se lancer dans la grande course aux FPGA à sa manière ? Le géant américain s’est vu octroyer un brevet dans lequel il décrit des composants hybrides. Des processeurs « classiques » qui embarqueraient également des unités de calcul Field Programmable Gate Arrays. 

Pour rappel, les puces FPGA sont des circuits logiques reconfigurables, généralement situés sur une carte mère, en plus du processeur. On peut leur assigner des tâches précises, à la volée et de toute nature, que ce soit pour faciliter l’entraînement d’algorithmes d’apprentissage machine, ou encore miner du Bitcoin sans recourir à des cartes graphiques bien plus coûteuses.

Pour l’instant, comme tout brevet, cela ne présage rien d’immédiat. D’ailleurs, la prochaine famille de processeurs EPYC ne semble pas être pourvue de ce type d’unité secondaire sur le die.

Néanmoins, ce brevet peut laisser penser qu’une des prochaines générations de processeurs EPYC, les solutions pro d’AMD, pourrait donc prendre en charge ce type d’unité et avoir un corde de plus à leur arc. AMD  implanterait les FPGA sur le même circuit que les coeurs CPU, afin de réduire les coûts de production mais aussi la latence induite par le transfert d’informations.

Récemment AMD a récemment mis la main sur Xilinx, l’un des principaux fabricants de ce type de solutions. La découverte de ce document a donc une saveur toute particulière, même si le géant californien avait envisagé cette voie avant le rachat. 

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La grande force des puces FPGA, c’est donc qu’elles sont reconfigurables à l’envi. En revanche, pour qu’elle soient pleinement exploitées, il faut penser à écrire des lignes de code en plus lors du développement d’une application ou d’une tâche. Cela requiert, bien souvent, de programmer des routines supplémentaires en amont, ce qui donne plus de travail aux développeurs.

L’option hybride telle que pensée par AMD a l’avantage de potentiellement faciliter leur tâche. De fait, le CPU n’aurait qu’à transférer les instructions qui lui sont destinées à la puce FPGA. Ce qui pourrait faire gagner beaucoup de temps, d’autant que les ceux composants intégrés partagent les mêmes registres.

Jusqu’à présent, seuls les processeurs professionnels Intel Xeon supportaient ce type d’unités. Avec cette nouvelle approche, AMD pourrait renforcer sa position et concurrencer davantage Intel. Après avoir déjà ébranlé sa domination dans les machines grand public, AMD pourrait donc assurer son assise dans le domaine en pleine explosion des data centers.

Sources : USPTO via HotHardware

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Aymeric Siméon