“Le critère d’une entreprise réussie, c’est son impact sur le monde, confiait Pierre Haren en avril 1998. C’était notre objectif de départ. Aujourd’hui, il est réalisé.” Pour cet ingénieur diplômé de Polytechnique en 1976, puis des Ponts et Chaussées en 1978, barrer le navire Ilog, c’est diriger la construction d’un ouvrage à utilité planétaire. “Nos composants d’optimisation règlent les vrais problèmes de la planète, s’exclamait-il en juillet 1999. On a réussi à franchir le seuil de la production de masse en optimisation, mais on a ramé huit ans pour en arriver là.” Pierre Haren est en fait sorti de l’eau dès la fin novembre 1983, quand il devient chef de projet “systèmes multi-experts” à l’Institut national de recherche en informatique et en automatique. Il restera à l’Inria jusqu’en juin 1987, suffisamment pour apprendre à apprivoiser les algorithmes complexes de recherche opérationnelle. Pour lui, les systèmes experts ne relèvent pas de l’intelligence artificielle, mais de l’Intelligence LOGicielle : la start up Ilog était née. Son patron est parvenu à appliquer l’excellence de la recherche hexagonale au marché mondial de l’informatique. Les algorithmes tout droit sortis de l’Inria sont devenus des composants (C++ et Java), vendus à plus de trois cents éditeurs indépendants de logiciels ?” dont Oracle, SAP, BEA ?”, pour un chiffre d’affaires total dépassant les 600 millions de francs.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.