Passer au contenu

24 heures après Google, Amazon annonce un projet dans le nucléaire

Amazon va investir dans la startup X-Energy, et construire ses premiers réacteurs nucléaires modulaires dans le nord-ouest des États-Unis et dans l’État de Virginie. Un moyen de palier à la hausse de ses besoins en énergie, à l’heure où le géant de la tech doit devenir neutre en carbone d’ici 2030.

Le nucléaire agite les géants de la tech. À peine 24 heures après l’annonce de Google d’un investissement dans la startup américaine Kairos Power pour la construction de réacteurs modulaires, Amazon vient de répondre avec une mesure particulièrement similaire. Afin de palier à ses besoins en énergie qui n’en finissent plus de grossir, et à l’heure où les sources d’électricité renouvelable ne sont permettent pas de telles capacités, Amazon se tourne lui aussi vers le nucléaire et ses propres réacteurs.

Des réacteurs nucléaires Amazon confirmés

La firme basée à Seattle a donc annoncé, dans un premier temps, qu’elle allait investir dans la startup X-Energy, avec des fonds qui comprendront de quoi fournir la capacité de production de nouveaux réacteurs modulaires, afin de soutenir « plus de 5 GW de nouveaux projets d’énergie nucléaire utilisant la technologie de X-Energy », a annoncé Amazon. Avec ces réacteurs, les plans seront de fournir en énergie des centres de données situées dans l’État de Washington, au nord-ouest des États-Unis.

Sur place, Amazon a annoncé un accord avec Energy Northwest, un consortium de services publics d’États, pour la construction de quatre réacteurs. Ils suivront donc la conception de la startup X-Energy, mais seront construits, détenus et exploités par Energy Northwest, précise un communiqué. Avec eux, la première phase du projet vise une capacité de 320 MW, qui pourra s’étendre ensuite à 960 MW. L’équivalent d’une production d’électricité pour une ville de 770 000 foyers.

Lire aussi : le projet de Microsoft dans le nucléaire

Enfin en Virginie, sur la cote est des États-Unis, Amazon compte aussi construire d’autres réacteurs nucléaires, mais à des fins différentes. Sur place, le géant de la tech compte développer une nouvelle technologie de réacteur à membrane, à proximité de la centrale nucléaire de North Anna de Dominion. Les plans sont d’atteindre une production supplémentaire de 300 MW, dans une région où Amazon annonce une hausse de la demande en énergie de 85 % au cours des quinze prochaines années.

Depuis le début de l’année, Amazon est aussi bien actif en Pennsylvanie, où la centrale de Susquehanna et ses 960 MW de capacité a attiré l’attention d’AWS, le service d’hébergement d’Amazon. Au mois de mars dernier, un mystérieux accord laissait ainsi entendre qu’Amazon avait sécurisé une première source d’alimentation en électricité nucléaire, pour le compte d’un nouveau datacenter, qui viendrait se greffer à cette centrale.

Sujet de controverse, le projet est toujours en cours et les dernières actualités d’Amazon montrent qu’il n’allait évidemment pas être le seul. Matt Garman, le PDG d’Amazon Web Services (AWS), le mentionnait d’ailleurs, dans un communiqué.

« L’un des moyens les plus rapides de lutter contre le changement climatique est de faire évoluer notre société vers des sources d’énergie sans carbone, et l’énergie nucléaire est à la fois sans carbone et capable d’évoluer, c’est pourquoi elle constitue un domaine d’investissement important pour Amazon. Nos accords encourageront la construction de nouvelles technologies nucléaires qui produiront de l’énergie pour les décennies à venir. »

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Hadrien Augusto
Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *