La rumeur courait depuis quelques temps à la mairie de Guyancourt (Yvelines), ville où se situe le siège social d’Amazon. Pour être finalement confirmée cette semaine : l’e-commerçant réduit drastiquement sa filiale française. La
direction anglaise, seule habilitée à commenter la situation hexagonale, se refuse à confirmer le nombre de postes supprimés.Le journal Libération avance cependant le nombre de 50 licenciements sur 70 salariés. ‘ Nous leur proposerons à tous un reclassement au sein du groupe ‘, déclare Rachel Silk,
responsable presse pour Amazon UK. A savoir en Angleterre ou aux Etats-Unis.Amazon ne quitte pas la France pour autant. Le site Internet hexagonal ne ferme pas et quelques salariés resteront pour diriger les opérations. La rumeur donne le PDG,
Thomas Lot, sur le départ. L’entrepôt d’Orléans continuera d’assurer les livraisons pour la France et l’Europe. Mais pour combien de temps ? En effet,
Amazon va ouvrir un nouvel entrepôt en Ecosse, employant 300 personnes.Le pionnier du commerce électronique justifie sa décision de réduire la voilure en France par une volonté de rationaliser ses infrastructures. ‘ Nous avons compris que nous pouvions centraliser de nombreuses fonctions en
un lieu unique [Royaume-Uni et Etats-Unis, NDLR], résume Rachel Silk, dans le but de baisser encore nos prix ‘. Un argument qui sonne creux dans un pays où le prix des livres est fixe et où les trois grands du
commerce en ligne français, Amazon, Alapage et la Fnac, pratiquent des prix sensiblement égaux sur les disques et les DVD.
Depuis 2001, 1300 postes ont été supprimés
Mais c’est sur les raisons légales de ce plan qu’Amazon pourrait avoir à répondre à l’inspection du travail de Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), saisie du dossier. L’entreprise vient d’annoncer que, à
linternational, ses ventes ont augmenté de 80 % au premier trimestre 2004, et les bénéfices de 58 %. Et ‘ mieux servir les clients et économiser de l’argent ‘ ne figure pas dans le code du travail
comme justification d’un plan de licenciement économique collectif.De fait, depuis le premier trimestre 2001, Amazon se réorganise. Plus de 1300 postes ont déjà été supprimés, ne laissant en place que 7 800 salariés. Des fermetures de services et des regroupements d’équipes ont
lieu dans toutes les filiales : en Allemagne, au Japon, mais aussi en Angleterre. Selon la presse anglaise, une vingtaine de postes y serait ainsi menacée de suppression. Alors qu’officiellement, selon le rapport annuel 2003, la
restructuration est terminée.
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