Quelques photos avaient bien circulé sur le Web, mais jusque-là peu d’informations avaient filtré sur la v2 du
livre électronique d’Amazon.com. Ce lundi 9 février à 10 heures, le PDG fondateur du site, Jeff Bezos, dévoilait le nouveau
Kindle au Morgan Library Museum de New York. Le Kindle 2 sera disponible à la vente le 24 février prochain, mais il est en précommande sur le site à 359 dollars, comme la version précédente (lancée à l’origine à
399 dollars).Apparemment, le créneau semble être de faire ‘ plus ‘ : plus fin, plus rond, plus beau, plus autonome, plus de stockage. D’apparence, la machine, censée peser l’équivalent d’un livre de poche, n’est pas
fondamentalement différente de la première version. L’écran est toujours de 600 par 800 pixels en noir et blanc, muni d’un système d’encre électronique ne nécessitant pas de rétro-éclairage. Mais le Kindle 2 propose désormais
16 niveaux de gris contre quatre précédemment. Ce qui améliore surtout le rendu des illustrations.Amazon a également changé l’ergonomie, notamment celle des boutons permettant de tourner les pages ou de passer d’un article à l’autre dans les journaux, et a ajouté un minijoystick sur le côté permettant de naviguer dans les pages,
d’annoter et de surligner. Le marchand en ligne affirme que la rapidité à ‘ feuilleter ‘ s’est accrue de 20 %.
Une fonction de lecture audio
Même chose pour la capacité : quand le premier Kindle pouvait stocker 200 livres, la nouvelle version peut en contenir 1 500 dans ses 2 Go. Une batterie pleine permet de tenir entre quatre et cinq jours sans
recharger le Kindle 2 avec la connexion sans fil activée, mais deux semaines sans la connexion. Selon Amazon, c’est 25 % d’autonomie en plus.Autre nouveauté, la possibilité de convertir du texte en fichier audio. Le lecteur peut donc écouter son livre et, au fur et à mesure, le Kindle 2 tourne les pages automatiquement, sans qu’il y ait besoin d’appuyer sur un bouton.
La connexion sans fil est toujours celle fournie par le marchand en ligne, Amazon Whispernet, et s’appuie sur le réseau de téléphonie mobile haut débit de l’opérateur Sprint. Elle sert à télécharger des livres électroniques sur le Kindle Store
(230 000 livres actuellement), des journaux (The New York Times, Le Monde, etc.) ou à consulter Wikipedia et plus d’un millier de blogs, dont celui du magazine Wired ou d’un journaliste de
Vanity Fair. Les ouvrages sont vendus autour de 10 dollars l’unité, soit jusqu’à trois fois moins chers que l’équivalent papier.Côté chiffres, Amazon est moins bavard. Il ne donne aucune indication sur ses ventes de machines ou de livres. Il reste que selon les analyses du cabinet Citi, la machine s’est vendue à 500 000 exemplaires en 2008, en partie
grâce à une VRP inattendue : la très populaire animatrice de télévision Oprah Winfrey.Courant octobre, celle-ci s’est répandue dans son émission sur le mode ‘ le Kindle a changé ma vie ‘. Résultat : en novembre, le Kindle était en rupture de stock. Ce qui ne va pas
beaucoup déranger le marché français, puisque le produit n’y est toujours pas annoncé. Après quelques appareils apparus ces dernières années (le
Cybook,
Les Echos), la dernière tentative en date, chez nous, reste celle du
Reader de Sony, vendu au départ dans le cadre d’un partenariat avec la Fnac.
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