Deux liseuses, une tablette et un… nouveau navigateur : Jeff Bezos, le patron d’Amazon, avait bien des surprises dans sa hotte en ouvrant la conférence de presse qui vient de s’achever à New York. A commencer par la rénovation de sa gamme de liseuses Kindle, qui passe – enfin, diront certains – au tactile.
Haro sur les claviers : les nouveaux modèles s’en passent, qu’il s’agisse de celui, classique, que l’on contrôle avec des boutons au bas de l’appareil, ou du Kindle Touch, tactile. Une évolution logique avec laquelle Amazon rattrape son retard technique sur les modèles haut de gamme de ses concurrents.
Mais, à vrai dire, ce sont surtout les prix « cassés » de ces nouveaux appareils qui étonnent : seulement 79 dollars pour le modèle de base et 99 dollars pour le Touch. Attention, il y a tout de même une raison à cela : ces versions incluent ce qu’Amazon appelle des « offres spéciales ». Autrement dit des publicités, que la liseuse affiche sous la forme d’un fond d’écran et qui avaient été inaugurées voici quelques mois sur le modèle précédent. Pour se passer de ces réclames – qui s’affichent notamment lorsque l’appareil est éteint –, il faut payer 109 dollars pour le modèle classique et 139 dollars pour le tactile.
Kindle contre iPad ?
Mais Amazon a surtout dévoilé le Fire, un Kindle « d’un nouveau genre », ainsi que le décrit Jeff Bezos dans une lettre adressée à ses clients et actuellement en page d’accueil du site américain. Il s’agit en fait d’une tablette tactile de 7 pouces tournant avec une version (non précisée) d’Android, dont l’interface a été profondément remaniée. Un produit qui fait immanquablement penser au Nook Color de son concurrent Barnes & Noble – qui fonctionne également avec Android – voire à la Playbook de RIM.
Amazon, futur concurrent de poids pour Apple et son iPad ? Il a de sérieux arguments pour peser sur le marché des tablettes, notamment un immense catalogue de livres, de chansons, de films qui seront évidemment accessibles avec cet appareil. Comme dans iOS 5, un kiosque permettra de télécharger des titres de presse.
Le Fire ne sera pas une tablette Android comme les autres. Nettemment moins « ouverte » que la plupart des modèles, confinée à l’univers d’Amazon pour l’achat de contenus, elle ne donnera pas accès à l’Android Market : seul le magasin d’applications d’Amazon sera disponible. Un marché « à la Apple » dans lequel chaque programme sera validé avant sa mise en ligne.
Silk, un nouveau navigateur dopé au Cloud
Pour finir, Amazon a dévoilé Silk, un navigateur très ambitieux, intégré d’emblée à sa tablette Fire et censé accélérer nettement l’affichage des pages grâce aux Amazon Web Services. « Le code de Silk est implanté à la fois sur le Kindle Fire et sur la flotte massive de serveurs de l’Amazon Elastic Compute Cloud (EC2). A chaque requête, Silk détermine dynamiquement une division du travail entre le terminal mobile et Amazon EC2 qui prend en considération différents facteurs comme les conditions de réseau, la complexité de la page et le lieu où peut se trouver un contenu en cache. »
Silk peut par exemple « déporter » les requêtes sur les serveurs d’Amazon pour éviter des temps de latence, importants sur un réseau mobile… mais particulièrement faibles dans le « nuage » d’Amazon, qui héberge de nombreux sites d’importance. Silk peut encore optimiser les téléchargements sur l’appareil en compressant certaines données, ce que fait déjà Opera avec son navigateur mobile.
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