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Amazon décrète de nouveaux licenciements, et Twitch n’y échappe pas

Amazon continue de réduire ses effectifs. Après la croissance monstre des années Covid, le géant du commerce en ligne doit se serrer la ceinture. Twitch, la plate-forme de streaming du groupe, est fortement affectée par les réductions budgétaires décrétées…

Andy Jassy, l’actuel PDG d’Amazon, vient d’annoncer une nouvelle vague de licenciements. D’ici à la fin du mois d’avril 2023, le groupe de Jeff Bezos se séparera de 9 000 employés supplémentaires dans le monde.

« Compte tenu de l’économie incertaine dans laquelle nous nous trouvons et de l’incertitude qui existe dans un avenir proche, nous avons choisi de rationaliser davantage nos coûts et nos effectifs », explique Andy Jassy.

Amazon avait déjà congédié 18 000 salariés début janvier, pointant du doigt un bilan financier plus difficile que prévu. En l’espace de trois mois, le géant du commerce en ligne se sera donc séparé de 27 000 travailleurs. C’est la première fois que la multinationale, née en 1995, doit prendre des mesures aussi drastiques pour faire des économies.

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400 licenciés chez Twitch

Les divisions consacrées à la publicité, Amazon Web Services (AWS) et Twitch, la plate-forme de streaming de vidéo en direct rachetée en 2014, seront particulièrement touchées par cette seconde réduction des effectifs. Dans un billet de blog, Dan Clancy, directeur général de Twitch, précise qu’un « peu plus de 400 personnes » vont être licenciées.

D’après le dirigeant, le nombre d’utilisateurs et le montant des revenus générés par Twitch n’ont pas été à la hauteur des attentes d’Amazon, à cause de « l’environnement macroéconomique actuel ». Les ressources humaines, déjà marquées par le plan social de janvier, vont également subir de nouvelles pertes, met en garde Amazon. Avant les réductions d’effectifs de début 2023, Amazon comptait environ plus d’1,5 million d’employés dans le monde.

Les excès de la pandémie

Comme en janvier, Andy Jassy admet qu’Amazon fait les frais des embauches excessives des années Covid. Pour répondre à l’explosion des ventes en ligne, l’entreprise avait doublé ses effectifs en moins de deux ans. Le dirigeant précise que cette décision « avait du sens compte tenu de ce qui se passait dans nos entreprises et dans l’économie dans son ensemble » à l’époque. Malheureusement pour Amazon, le ralentissement économique est venu mettre un terme à cette croissance effrénée.

Le PDG précise qu’un « recrutement limité dans certaines de nos entreprises dans des domaines stratégiques » est toujours prévu. Sans surprise, Amazon va continuer d’investir dans certains domaines, jugés incontournables. Le communiqué ne précise pas quels sont les secteurs qui échappent aux réductions budgétaires. On peut supposer qu’Amazon va poursuivre ses efforts en matière d’intelligence artificielle, pour éviter d’accumuler du retard face à la concurrence. D’après une fuite, Amazon travaillerait d’ailleurs sur une alternative à ChatGPT

Crise dans le monde de la tech

Tous les géants de la technologie ont été contraints de réduire les coûts face au ralentissement économique. En miroir d’Amazon, Meta a aussi promulgué un second plan social d’envergure il y a quelques jours. Le géant des réseaux sociaux a prévu de se séparer de 10 000 emplois, en plus des 11 000 postes supprimés l’automne dernier, dans les mois à venir.

Pour mémoire, Microsoft s’est séparé de 10 000 employés, contre 12 000 pour Alphabet, maison mère du géant Google, et 1 300 pour Zoom, l’un des grands gagnants des confinements. Relativement épargné par la crise, Apple a néanmoins pris des mesures pour faire des économies.

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Source : Amazon


Florian Bayard