La filiale serait dirigée par Caroline Dero, ancienne HEC débauchée chez Level 3 Communication, Denis Terrien étant présenté comme le gérant. Ses bureaux se situent à Boulogne-Billancourt, mais la société dispose d’une boîte aux lettres au 11, rue du Colisée, dans le VIIIe arrondissement.
Diverses solutions se présentaient à Amazon pour le lancement de son service en France. Le géant aurait tout d’abord voulu acquérir un libraire en ligne français, et la rumeur évoquait avec insistance Alibabook, finalement repris par la Fnac, ou Alapage, aujourd’hui dans le giron de France Télécom. Une gestion du site français depuis la structure anglaise a également été envisagée. En fin de compte, Amazon aurait décidé de monter sa propre structure, ex nihilo.
Si la filiale française veut embaucher une trentaine de personnes pour son lancement, l’équipe devrait passer à près de 250 salariés dans deux ans. L’activité d’Amazon en France est enregistrée comme ” commerces de détails divers en magasin spécialisé “. En effet, la structure française ne devrait pas se contenter de lancer son activité de librairie en ligne, mais s’attaquerait dès le départ à plusieurs marchés (dont, peut-être, les disques).
La loi française interdisant de faire des remises de plus de 5 % sur les livres, il serait d’ailleurs peu pertinent pour Amazon, qui a bâti son succès aux États-Unis sur sa politique de discount, de privilégier exclusivement le créneau de la librairie dans l’Hexagone.
En Europe, Amazon est déjà présent en Angleterre et en Allemagne. Pour son exercice 1999, le site marchand annonçait 1,5 milliard de dollars de chiffre daffaires (dont 650 millions pour le dernier trimestre). Le titre Amazon a cependant chuté de 14,9 % sur le Nasdaq le 5 janvier. La société de Jeff Bezos a en effet annoncé en novembre des pertes de 197 millions de dollars à l’issue de son troisième trimestre d’activité. Pourtant, Jeff Bezos estime que “la rentabilité devrait être au rendez-vous d’ici à 2001 “.
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