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Amazon : 11% des salariés en grève dans l’usine de Saran (Loiret)

Lundi 10 juin, 100 salariés de l’usine Amazon de Saran se sont mis en grève pour l’amélioration de leur condition de travail. Un nouveau débrayage pourrait avoir lieu après un référendum auprès des salariés.

Amazon est sur la sellette. Pointée du doigt pour ses relations délicates avec le Fisc français, l’entreprise américaine a maille à partir avec ses salariés de l’usine de Saran, près d’Orléans. En Europe, c’est le second mouvement social que connaît l’entreprise. Le premier s’est dévoilé en Allemagne où, au mois de mai, les salariés des usines de Leipzig et Bad Hersfeld ont débrayé à plusieurs reprises.

Cette semaine, 100 salariés du site saranais sur 900 ont débrayé trois heures lundi 10 juin pour réclamer une amélioration globale de leur condition de travail. Clément Jamin, du syndicat CGT a détaillé les demandes des grévistes : « Nous demandons un salaire de 1700 euros brut, au lieu de 1500 euros, un treizième mois, l’application du droit syndical, le respect du code du travail en ce qui concerne le respect des consultations du comité d’entreprise et la durée de pause qui doit être de 20 minutes pour 6 heures travaillées. »

M. Jamin nous a expliqué qu’au lieu de cette durée légale, les pauses n’excèdent généralement pas 8 minutes. Si le travail a repris normalement après le débrayage, les délégués syndicaux envisagent un nouvel arrêt de travail après un référendum auprès de salariés de l’entreprise.

Quatre usines et plus de 5000 salariés en France

Ce site est le premier créé en France et le plus important en superficie avec 70 000 m2 de surface de stockage. Amazon dispose de trois unités en France à Saran, Montélimar (1000 salariés/46 000 m2) et Sevrey/Chalon-sur-Saône (46 000 m2) qui a ouvert en 2012 et doit à terme représenter un effectif de 1200 salariés. C’est d’ailleurs dans l’usine de Montélimar que le journaliste Jean-Baptiste Malet s’est infiltré pour dénoncer les conditions de travail des salariés du site.

Un quatrième entrepôt doit ouvrir cette année à Lauwin-Planque, dans le Nord à quelques kilomètres de Douai. Cette unité devrait être la plus importante de France. Comme l’annonçait Amazon dans un communiqué, elle va s’étendre sur 90 000 m2 et devrait atteindre un effectif de 2500 personnes d’ici 2015.

En parallèle de ce dynamisme industriel incontestable, le groupe américain est toujours en délicatesse avec le ministère des Finances qui réclame près de 200 millions d’arriérés d’impôts. Mardi 11 juin, dans l’émission d’Elise Lucet du France 2 consacré à l’évasion fiscale, un sujet a été consacré à ce litige. L’entreprise conteste toujours l’estimation du fisc.

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Pascal Samama