A la mi-mars un nouveau cybercafé, baptisé Clicktown, va ouvrir ses portes face à la gare Saint-Lazare, à Paris. Sur plus de 1 000 mètres carrés, les internautes pourront se connecter sur l’un des 320 postes mis à leur disposition 24 h/24 et 7j/7. Dix francs permettront de se connecter à Internet entre une demi-heure et cinq heures, en fonction du taux d’occupation de la salle et la tranche horaire.
01net. : Comment définiriez-vous le concept de Clicktown ? Se rapproche-t-il de celui de l’Internet bon marché, tel que le prône easyEverything ? Amaury Eloy (Clicktown) : Notre projet est assez éloigné de celui d’easyEverything, même si nous voulons, comme lui, démocratiser Internet en appliquant des tarifs très bas. Clicktown ne se résume pas uniquement à un endroit destiné à surfer ou à envoyer des e-mails. Nous avons voulu rendre ce cybercafé le plus convivial possible, avec une gamme de services à disposition des clients. Ainsi, l’internaute pourra-t-il s’initier à l’achat en ligne, suivre des ateliers de formation… Et surtout nous allons organiser des événements qui resteront bien sûr liés à Internet. Pendant la fête des vendanges, nous allons proposer aux internautes une sélection de sites autour de l’?”nologie.Comment comptez-vous rendre un espace de 1 000 mètres carrés convivial et éviter le côté impersonnel d’un supermarché d’Internet ?Tout d’abord, nous avons voulu privilégier le côté ” relation humaine “. Une équipe de vingt “Net angels”sera là pour accueillir, guider et assister tout client qui le souhaite. Pour ce qui concerne la formation, ce seront des professionnels qui assureront l’enseignement, et uniquement par petit groupe. Enfin, nous prévoyons de multiplier les espaces, afin d’éviter l’effet ” hall de gare “. Il y aura un espace formation, un espace de travail, un espace café… Et les ordinateurs seront organisés en petites rangées, et séparés par une cloison. Ainsi, nos clients seront assurés d’un minimum de confidentialité.Avec des tarifs identiques, une capacité d’accueil légèrement plus grande et dix-huit centres déjà implantés à travers le monde, la société easyEverything est un sérieux concurrent pour vous ?Certes, mais je pense qu’il y a de la place pour plusieurs acteurs sur ce secteur. De plus, nous fonctionnons sur un marché local. Ainsi, notre clientèle sera principalement le flot de passants de la gare Saint-Lazare et celle des grands magasins qui sont proches.Envisagez-vous de développer d’autres centres Clicktown ?Pour l’heure, nous avons le projet d’ouvrir un second webcenter. Mais nous ne voulons pas nous précipiter, nous attendons de tirer l’enseignement du centre de Saint-Lazare, pour nous adapter au mieux en fonction des attentes des consommateurs. Aussi, la prochaine ouverture ne devrait pas intervenir avant dix à douze mois.Quelles sont vos sources de revenus ? Une partie de nos ressources provient de la vente de connexion et une autre des annonceurs. Des tapis de souris, des encadrés muraux ainsi que des bannières sur les écrans des ordinateurs permettront d’afficher des publicités. Mais, pour l’heure, nous ne voulons pas communiquer sur les chiffres, nous préférons attendre quelques mois d’exercice pour cela.Comptez-vous vendre les données personnelles laissées par vos clients ?Nous avons décidé de le faire en toute transparence. Ainsi, une vingtaine d’ordinateurs seront dédiés à des annonceurs, tels que Consodata. L’internaute pourra, s’il le souhaite, répondre à un questionnaire et obtenir en échange du temps de connexion gratuit ou des cadeaux.
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