” Ce que je veux, c’est avoir de bons informaticiens, expérimentés et polyvalents “, résume Jacques Lignières, directeur général de la SSII Amadeus Development.Et, pour y arriver, ce fournisseur de services à destination des professionnels du voyage et du tourisme doit achever, en interne, la formation de ses nouvelles recrues ?” débutantes ou avec deux à trois ans d’expérience. Car les technologies mises en ?”uvre pour ses clients sont spécifiques à leur métier.Amadeus leur offre un système de back office prenant en charge des informations telles que leurs horaires et leurs prix. Mais l’investissement initial de l’entreprise vis-à-vis de ses salariés est contrebalancé par des perspectives d’évolution raisonnées. “Beaucoup d’informaticiens sont trop vite propulsés à des postes d’encadrement. Chez nous, on ne devient pas chef tout de suite, appuie le directeur général. Nous voulons des gens capables de prendre du recul. Nous ne cherchons pas des spécialistes.”
Une filiale créée à Londres pour honorer un contrat
En contrepartie, les équipes sont de taille réduite ?” de trois à cinq personnes au maximum ?” et elles tournent assez régulièrement. “A l’intérieur des entités de développement, elles ont la possibilité d’aller un peu partout. Elles bénéficient, en outre, d’une large autonomie”, précise Jacques Lignières. Les projets durent, quant à eux, plusieurs années.Les salariés travaillent exclusivement dans les bureaux d’Amadeus. Le développement est concentré en France ?” au même titre que le marketing ?” sur le site de Sophia-Antipolis. Les déplacements sont rares. “Nous servons nos clients dans leurs propres bureaux, explique Jacques Lignières. Notre métier, c’est de vendre de la transaction. Nous leur évitons ainsi de maintenir un système et des bases de données.”L’un des derniers intéressés en date par cette offre est la compagnie aérienne British Airways. Au deuxième trimestre 2000, elle a décidé d’infogérer, auprès de la SSII, la totalité de son activité de gestion des passagers. Ce contrat a d’ailleurs nécessité la création d’une filiale d’Amadeus à Londres. Cette dernière regroupe actuellement cent cinquante employés. “Nous sommes en phase de croissance, confirme le dirigeant d’Amadeus. D’autant que nous élargissons notre gamme de produits. Notre activité de commerce électronique commence à devenir importante. Nous fabriquons désormais des sites internet.”Amadeus n’hésite pas à recruter en dehors des frontières de l’Hexagone. De fait, l’une des particularités de l’entreprise consiste à employer 35 % d’étrangers sur le site de Sophia-Antipolis. Cette population est néanmoins celle qui reste le moins longtemps. Elle contribue donc au turn-over de l’entreprise, qui demeure paradoxalement assez faible (6 %).
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