Les billets d’avion sont, et de loin, les produits les plus vendus sur le Net. Les internautes américains en ont ainsi acheté, en avril 2000, pour 607 millions de dollars (source : NRF) contre 317 millions de dollars de matériel informatique ou 112 millions de dollars de logiciels.L’objectif de l’accord entre Amadeus et Broadvision est de fournir, dès l’été, un logiciel de commerce électronique aux clients d’Amadeus. Basé sur le logiciel vedette de BroadVision, One-to-One Enterprise, cette solution permettra à l’agence, au voyagiste, à la compagnie aérienne ou même au portail Internet de mettre en place un site de commerce électronique directement connecté au système de réservation Amadeus.Le développement sera réalisé au moyen des applications métier apportées par BroadVision, tant pour le commerce B-to-C que pour le B-to-B.
Une longue hésitation
Détenu par Air France, Iberia et Lufhansa le système de réservation Amadeus aura eu bien du mal à négocier le virage Internet. Destiné avant tout aux agences de voyage, les GDS (Global Distribution System) ont diversement intégré Internet dans leur stratégie de développement.Sabre fait figure d’exemple en n’hésitant pas, dès 1996, à lancer son site de vente directe Travelocity.com, en concurrence frontale avec son réseau de distribution traditionnel. Avec 504 millions de dollars de ventes au premier trimestre et un bénéfice de 35,7 millions de dollars sur la même période, le site est une réussite et American Airlines, son initiateur, lui a donné son indépendance.Autre GDS venu au Web, Worldspan. Ce dernier a choisi de s’associer avec Microsoft pour lancer Expedia.com, avec le succès que l’on sait : 401 millions de dollars de vente pour 58,8 millions de dollars de bénéfices au dernier trimestre 1999.Galileo, lui, a opté pour la loyauté avec les agences de voyage. Il a lancé, en avril dernier, une offre destinée à ces dernières, XML Select. Chacune d’elle peut mettre en place, puis connecter son site indépendant directement au système de réservation.
Trois mois pour monter un site
L’accord Amadeus-BroadVision adopte une stratégie voisine de celle initiée par Galileo, même si l’offre proposée par les deux partenaires va plus loin en fixant la plate-forme logicielle du site marchand lui-même. Un choix qui, en regard des coûts de licence et d’intégration pratiqués par BroadVision et ses partenaires, limite l’offre au haut du panier des client d’Amadeus.L’approche choisie par Amadeus privilégie le ” time to market “, des temps de développement courts, basés sur des applications métier prédéveloppées par BroadVision. Ainsi, l’éditeur sengage à mettre en ligne un site ” Amadeus ” en trois mois. Pour pérenniser leur alliance, les deux partenaires ont pris des participations croisées de 10 millions de dollars.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.