Christophe Aulnette démissionne de son poste de président du directoire d’Altran. ‘ A la suite de différends d’ordre personnel. ‘ Appelé en début 2005 pour diriger cette
nébuleuse de 267 filiales, l’ex-président de Microsoft France avait du pain sur la planche : redresser le chiffre d’affaires, reconquérir la confiance du monde financier ?” à la suite de comptes
falsifiés ?” et réduire le turnover, qui frôlait les 40 %. ‘ Christophe Aulnette avait un vrai projet d’entreprise, et il avait instauré un début de transparence. Mais s’est-il donné les moyens de
sa politique ? ‘ se demande un salarié du groupe.Le plan de transformation ‘ Altran 2008 ‘ élaboré par son équipe n’est pas parvenu à endiguer le turnover, encore à 30 % et largement supérieur à celui de ses concurrents. Pour tenter de le réduire,
un plan d’actionnariat a été mis en place en 2006 : aujourd’hui, les salariés détiennent 2,5 % du capital.
Avertissements en série
Christophe Aulnette est aussi sanctionné pour les chiffres. Si le résultat net au premier semestre 2005 est positif pour la première fois depuis 2003, la marge d’exploitation du premier semestre 2006 est révisée à la baisse
(6,5 % au lieu de 8,1 %, contre 7,2 % au deuxième semestre 2005). Deux avertissements sur résultats depuis l’été sont encore plus inquiétants. Et l’activité en France (45 % du chiffre d’affaires) est en
difficulté (- 3,7 % au premier trimestre 2006, et – 8,4 % au deuxième trimestre 2006 par rapport à l’an dernier).Yves de Chaisemartin, président du conseil de surveillance du groupe, est désigné pour prendre le relais. L’ex-patron du Figaro fera-t-il mieux ? Des sources proches du dossier le voient plus en phase
avec les ex-dirigeants, Alexis Kniazeff (mis en examen en 2004) et Hubert Martigny. Ces derniers détiennent près de 19 % du capital du groupe et 30 % des droits de vote en assemblée générale. De plus, les baronnies persistent dans les
filiales. ‘ Les salariés sont surpris et déroutés par ce changement de patron. Ils se sentent dirigés par des financiers et sont inquiets pour leur avenir, résume un délégué syndical. Serions-nous
opéables ? ‘
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