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Altnet veut faire payer son hash aux réseaux peer-to-peer

Le principal partenaire de Kazaa réclame des royalties pour deux brevets. Il aurait envoyé ses demandes à Shareaza, LimeWire,…

Les pairs se réclament de l’argent. Altnet, un
fournisseur de contenu payant en peer-to-peer et proche partenaire de Kazaa, a en effet décidé de demander une rémunération, pour l’usage de certains de ses brevets, à des réseaux
aussi populaires que BearShare, LimeWire ou Shareaza. Laissant ainsi augurer un très long conflit.La technologie en cause ici a pour nom ‘ hashing ‘ (hachage). Elle consiste à ajouter à chaque fichier un hash, ou identifiant unique. Cela lui permettra alors de
retrouver ce fichier plus rapidement dans un réseau peer-to-peer que s’il fallait regarder au sein de son contenu.Ce processus a été décrit dans deux brevets (5,978,791 et 6,415,580), déposés à la fin des années 90 par Ron Lachman (aujourd’hui conseiller technique d’Altnet) et David Farber, et acquis ultérieurement par Altnet.

Procès en vue…

Selon p2pnet.net, un site de référence sur le peer-to-peer, Altnet a envoyé un courrier à plusieurs éditeurs de logiciels de peer-to-peer, comme LimeWire ou Shareaza, expliquant que leurs produits utilisent des principes décrits dans
ses brevets. Et leur propose de signer un contrat, bref, de payer pour accéder à cette propriété intellectuelle.La menace du procès n’est pas loin. Altnet rappelle en effet qu’elle a porté plainte début décembre contre MediaSentry, Loudeye (propriétaire d’OD2), Overpeer et la RIAA pour
‘ s’être engagées dans des activités de gestion et de supervision des réseaux formés par les utilisateurs de peer-to-peer ‘ violant, selon elle, les deux brevets en question. Ce n’est pas suffisant pour
les LimeWire et autres MashBoxx : contactés par p2pnet.net, ils se refusent tous à payer Altnet.De fait, celle-ci ne peut aujourd’hui faire état que d’une seule société ayant acquis les droits d’utiliser ses brevets : Sharman Networks, le
propriétaire de Kazaa. Une référence facile. Sharman et Altnet sont en effet liés par des accords capitalistiques et parlent le plus souvent d’une même voix. Très discutée par de
nombreux experts du peer-to-peer, la validité des deux brevets n’a donc jamais été testée devant un tribunal. Là où tous les acteurs de cette histoire risquent de se retrouver.Le monde du peer-to-peer avait de toute façon enterré toute idée daccord. En septembre 2003, plusieurs acteurs (BearShare, Blubster, eDonkey2000, Grokster, Morpheus) avaient formé P2P United, un groupe de pression destiné à influencer
de futures législations. Et qui prend bien soin de préciser explicitement sur son site que ni Kazaa, ni aucune société affiliée, ne fait partie de P2P United.

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Ludovic Nachury