Quayside, le quartier intelligent rêvé par Alphabet au Canada, ne verra pas le jour. La filiale Sidewalk du géant américain a annoncé en fin de semaine dernière qu’elle jetait l’éponge dans un post sur medium. La faute à la pandémie qui aurait provoqué « une incertitude économique sans précédent » et aurait rendu difficilement viable la smart city.
Le projet suscitait une forte contestation
Des explications qui n’ont pas convaincu la presse américaine, le New York Times en tête. Le journal souligne que ce chantier sur une friche portuaire à l’Est de Toronto suscitait une très grande opposition locale. Les contestataires déploraient la privatisation d’un espace public et s’inquiétaient de l’usage qu’un acteur comme Alphabet pourrait faire des données. Sidewalk avait du réduire ses ambitions à la suite de ces résistances et de la vigilance de l’autorité publique Waterfront Toronto. Le projet n’apparaissait plus si rentable.
La smart city Quayside devait comporter des chaussées et espaces modulaires, des robots livrant des colis et jetant les ordures, des feux de signalisation parfaitement optimisés suivant le trafic, de même que des transports en commun adaptés en direct aux mouvements de la population, le tout reposant sur une armée de capteurs. Un rêve pour Alphabet mais le cauchemar d’une société de surveillance pour ses adversaires.
Sources : Sidewalk, le New-York Times
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