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Alpha A7 Mark IV : l’appareil photo plein format roi de Sony revient en (encore) mieux

Succédant à l’A7 Mark III, boîtier plein format le plus vendu de ces dernières années, l’A7 Mark IV promet d’être meilleur sur tous les plans sans (trop) faire exploser la banque. Le futur best-seller de la catégorie des hybrides à capteurs plein format ?

Sony annonce aujourd’hui l’Alpha A7 Mark IV (A7M4), son nouvel appareil photo hybride à capteur 24×36. Un boîtier qui a la lourde tâche de succéder à un géant, l’Alpha A7 Mark III (A7M3). Quand nous avons testé l’A7M3 à l’époque, nous avions mesuré qu’il s’agissait d’un excellent rapport/qualité prix. Et nous ne nous sommes pas trompés : selon les chiffres de Sony, le boîtier à capteur 24×36 lancé à 2500 € en 2017 se serait vendu à plus de 200.000 exemplaires rien qu’en Europe.

Lire aussi : Sony A7S Mark III, le boîtier hybride plein format qui vise la qualité ultime en vidéo 4K

Écrasant tout sur passage, ce boîtier posait donc un souci aux ingénieurs de Sony : comment réitérer l’exploit sans non plus trop marcher sur les platebandes de ses frères plus onéreux ? Qu’il s’agisse de l’Alpha 1 au sommet de la chaîne, de l’Alpha A7R Mark IV avec son capteur super défini (61 Mpix) ou encore de l’Alpha A7S Mark III, roi de la vidéo et des basses lumières. La réponse a été de piocher quelques technologies chez ses frangins sans faire un « all in » – ça, c’est le rôle de l’Alpha 1 ! Et surtout, d’offrir des progrès dans (presque) tous les domaines pour donner envie aux détenteurs d’A7M3 de passer à cette nouvelle itération.

Nouveau capteur 33 Mpix et duo de processeurs

Le premier progrès visible est évidemment le saut de définition du capteur. Toujours à technologie Exmor R (ou BSI, c’est-à-dire avec la circuiterie derrière les photodiodes, le capteur de l’A7M4 débloque le curseur de 24 Mpix de la famille A7 (A7, A7M2, A7M3) pour proposer quasiment 40% de définition en plus (ok, 37,5%) soit 33 Mpix. Une définition pas très éloignée des 36 Mpix de l’A7R, le boîtier original de la gamme « R » destiné aux hautes définitions !

Après 8 ans à peaufiner ses capteurs 24 Mpix, Sony propose un gain de définition sans aucune perte de performances basses lumières, la plage ISO étant toujours de 100 à 51.200 ISO. Mieux : les améliorations technologiques promises par le japonais annoncent un bruit numérique mieux maîtrisé, moins de virages colorimétriques sur les peaux.

La raison ne se trouve pas uniquement du côté du capteur – qui affiche quand même 15 diaphs de plage dynamique ! – mais aussi côté processing, avec non pas un, mais deux processeurs d’image Bionz XR.

Une mémoire tampon de boîtier pro

Sony a retenu les chevaux côté rafale : comme l’A7M3, l’Alpha A7 Mark IV shoote « seulement » à 10 images par seconde. Il y a quelques années, c’était un bon boîtier sport, mais avec un A9 Mark II qui envoie 20 i/s, ça paraît tout juste ok ! Ce qui progresse en revanche, c’est la profondeur de la mémoire tampon.

Elle progresse même de manière phénoménale et offre un niveau sans égal à notre connaissance. Jugez plutôt : on passe de 40 clichés consécutifs en RAW+Jpeg sur l’A7M3 à … 828 sur l’A7 Mark IV (et illimité en RAW !). Oui, un magnifique x20 sorti de l’espace, fruit de la puissance des deux processeurs (Sony revendique un magnifique x8 entre le Bionz X et les deux Bionz XR), de la quantité de RAM embarquée. Mais aussi du type de carte mémoire employée. Car cette profondeur de buffer (comme on dit le jargon) ne fonctionne qu’en utilisant une carte CF Express A. Celle-là déjà employée dans l’A7S Mark III. Point de double emplacement hybride CFA/SD ici par contre, un seul des deux emplacements de l’A7M4 est hybride, l’autre SD uniquement – il faut bien en laisser aux boîtiers plus haut de gamme.

Énorme potentiel vidéo

Sans rentrer dans tous les détails, on retient que l’A7M4 a beaucoup de forces en vidéo. Vraiment beaucoup : du suréchantillonnage 7K pour rendre des vidéos 4K sans recadrage jusqu’au 60p, à un mode Super 35 sans pixel binning en 30p pour un rendu de type cinéma, le boîtier sera une alternative plus économique à l’A7S Mark III.

Mieux encore, l’A7M4 profite d’une compensation numérique du focus breathing. Une force unique qui permet à Sony de compenser un effet classique des optiques photo : une variation de couverture angulaire quand on change la distance de mise au point. Peut gênant en photo, l’effet est désagréable pour les séquences animées puisque la modification du focus entraîne une modification involontaire du cadre – mouvement indésirable et incontrôlable.

Lire aussi : Test du Sony Alpha A7 Mark III, le prince des appareils photo plein format

Or, l’A7M4 intègre une technologie qui permet à Sony de limiter, voire annuler cet effet. La limite étant d’utiliser des optiques Sony (et toutes ne sont pas encore supportées), puisque ce sont celles-ci dont les défauts ont été caractérisés par les ingénieurs japonais.

À toutes ces technologies s’ajoutent le nouvel écran orientable façon A7S3, un grip encore plus prononcé, des finitions encore renforcées, les nouveaux menus logiciels (là encore façon A7S3), un nouveau viseur à 3,69 Mpix (contre 2,36 pix par le passé), la gestion de l’AF jusqu’à f/22, le suivi des oiseaux façon Alpha 1, etc.

Le premier Alpha A7 Mark III avait fait l’effet d’une bombe dans le marché, permettant à Sony de se hisser en numéro 1 du segment. Et à regarder sa fiche technique, l’A7 Mark IV a les atouts pour être un petit tsunami. Il reste à voir comment réagiront les photographes, maintenant que Canon et Nikon sont mieux installés. Mais sur le papier, l’offre technologique de Sony est ultra-alléchante !

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