Grandes man?”uvres sur le marché prometteur du téléchargement de musique sur mobile. Quelques temps après l’accord Apple-Motorola [qui permettra aux utilisateurs de mobiles Motorola d’écouter sur leur terminal des titres
achetés via iTunes, NDLR], la concurrence sort du bois.A l’occasion de la grand-messe annuelle qui se tient ces jours-ci à Cannes, le salon 3GSM, l’américain Loudeye et l’équipementier finlandais Nokia ont dévoilé une plate-forme de musique mobile pour les opérateurs. Avec le soutien de
Microsoft qui promet la compatibilité avec son logiciel de lecture Windows Media Player.Alors que la 3G fait ses premiers pas, cette solution en marque blanche devrait permettre aux opérateurs de proposer à leurs abonnés des services de musique (consultation, écoute et téléchargement) habillés à leurs couleurs.Dans l’univers du téléchargement légal de musique sur Internet, Loudeye (qui a racheté en 2004 l’anglais OD2) occupe déjà une place de choix. ‘ Cette plate-forme (et son catalogue de 800 000 titres)
s’adresse à tous les opérateurs et a vocation à fonctionner avec tous les types de mobiles ‘, explique Stanislas Hintzy, directeur-général de Loudeye-OD2 pour la France.
Pacte de compatibilité
Pour l’utilisateur, le service prendra la forme d’un onglet classique sur l’écran du terminal. Il permettra de télécharger directement sur téléphone ou sur PC les chansons achetées depuis un mobile. Le paiement de l’acte apparaîtra sur
la facture téléphonique. ‘ Les serveurs de Loudeye enverront les titres sous codec AAC+ (Mpeg Advance Audio Coding) pour une écoute sur mobile et en WMA pour une écoute sur PC ‘, poursuit Stanislas
Hintzy.La musique chargée sur les téléphones est protégée par le système de gestion des droits numériques (DRM) OMA (Open Mobile Alliance). Et fait significatif en terme d’interopérabilité des contenus, Microsoft et Nokia
ont décidé de travailler ensemble. Ainsi, la version 10 de Windows Media Player recevra un plug-in pour interpréter sur PC les titres au format AAC+ OMA.‘ Ces efforts en matière d’interopérabilité ont une signification précise, indique Stanislas Hintzy. Permettre à la musique numérique de remplir tout son potentiel et à l’utilisateur de
synchroniser à tout moment sa discothèque entre son PC et son mobile, tout en conservant le DRM. ‘Une manière d’isoler un peu plus Apple, qui a lui aussi développé son propre système de DRM, Fairplay, et qui persiste à commercialiser sa musique en circuit fermé autour de l’iTunes Music Store et de son baladeur numérique vedette,
l’iPod. Un succès que le directeur général de Loudeye-OD2 France entend relativiser. ‘ Dans cinq ans, on regardera liPod, comme un ancêtre, lourd, pas pratique et pas connecté. ‘
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