Ceux qui ont joué au premier Alice se souviendront de l’ambiance gothique onirique et décadente, empreinte de folie et non de songe. Le chat du Cheshire rachitique, à la voix grave et ironique, les soldats cartes, les décors ravagés et en ruine, les niveaux éclatés et déstabilisants.
Onze ans plus tard
Sorti sur PC en janvier 2001, le jeu n’était pas visuellement impressionnant ; sa jouabilité était un peu raide, avec une caméra située dans le dos d’Alice, parfois un peu taquine. Ce qui ne manquait pas de compliquer la tâche dans les phases de plates-formes et de demander un temps d’adaptation pour les phases de combats assez ardues.
A la fin du premier opus, Alice finissait par revenir à la raison, après avoir combattu la folie et recouvré la mémoire. Onze ans ont passé, la folie a repris le dessus, Alice est de retour au pays des merveilles et c’est toujours American McGee avec son studio, Spice Horse, installé à Shanghai, qui est aux commandes.
Haute fidélité
En 2011, la jouabilité reste un peu raide et les graphismes sont plutôt corrects, sans briller de mille feux. Pas forcément de bonnes nouvelles, mais le premier Alice valait surtout par son histoire et par son ambiance, assombrie pour l’occasion et presque plus gore.
Les niveaux mêlent toujours autant exploration, plates-formes et combats. La caméra fait toujours des siennes et le côté gothique d’Alice, encore plus assumé. Pour les combats, elle possède toujours son couteau de boucher et a troqué son bâton de croquet pour un cheval de bois, que les enfants enfourchent. Alice s’en sert comme d’un marteau de guerre. Elle se voit aussi doté d’une boîte à cadeau de laquelle sort un lapin explosif, en guise de bombe.
Pour les combats à longue distance, plus de boule d’énergie ou de jet de glace, mais une poivrière en guise de mitrailleuse, avec munitions illimitées mais une jauge de surchauffe. Même chose pour la théière, l’autre arme, qui tient le rôle de lance-grenades. Une ombrelle, en guise de bouclier, vient parfaire la panoplie et permet de renvoyer certaines attaques.
Plus de monstres pour plus d’action
Une belle quantité d’armes, chacune se voyant attribuer un bouton, dont on aura bien besoin pour terrasser des adversaires particulièrement résistants et plus nombreux que dans l’épisode précédent. Du moins tant qu’on n’a pas trouvé la méthode ou le point faible qui les abat. Il sera néanmoins possible d’esquiver les attaques en se déplaçant sur une courte distance sous la forme d’un nuage de papillons.
Le bestiaire des ennemis est toujours aussi varié et étrange, du gnome armé d’une petite cuillère à la libellule géante, en passant une sorte d’ectoplasme géant noir orné de masques blancs et très dangereux, qui fait un peu penser au « monstre » du Voyage de Chihiro.
Pour ne pas se perdre et afficher des indices à l’écran, Alice peut changer de taille, ce qui lui permet d’emprunter les petits passages. L’exploration dans ce nouvel opus est d’autant plus importante qu’elle permet de retrouver des souvenirs épars de l’héroïne et de collecter des dents. Petite perversion de la souris, ces canines vous permettront d’améliorer vos armes au fil du jeu.
Entre références détournées à l’histoire originelle, continuation du premier épisode et amélioration ponctuelle, Alice : Madness Returns n’est pas déplaisant à jouer, même si, effectivement, il souffre encore de quelques défauts, au premier rang desquels le placement de la caméra. Que vous ayez joué au premier ou que soyez juste amateur de jeu à ambiance, voilà, à quelques bémols près, un titre à suivre.
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