Alexis Moussine-Pouchkine est architecte Java Web Services chez Sun France et évoque pour nous l’ouverture de Java.01 Informatique : Pourquoi la machine virtuelle Java de Sun, n’est-elle pas publiée sous licence open source ?
Alexis Moussine-Pouchkine : D’abord, les développeurs Java ne le demandent pas. Ils souhaitent surtout s’assurer que cette technologie restera ouverte. Et ils veulent parfois collaborer à son développement. Nous leur en
donnons les moyens, sans pour autant publier notre JVM sous licence open source. Ensuite, publier sous licence open source un produit qui représente dix années de développement constitue un travail
considérable pour les développeurs et les avocats. Il s’est par exemple écoulé des années entre le moment où Sun a décidé de publier Solaris sous licence open source et l’arrivée d’Opensolaris.org.Que faites-vous concrètement pour ouvrir Java ?
Nous avons mis au point deux nouvelles licences JIUL (Java Internal Use License) et JLR (Java Research License). Elles servent à modifier le code source des JDK 1.5 et 1.6, pourvu que ces
modifications ne cassent pas la compatibilité et ne soient pas redistribuées. De plus, il est possible de créer une JVM open source depuis la version 2.5 du JCP (Java Community Process), c’est-à-dire depuis plus de deux ans. Ce
mécanisme est utilisé par JBoss, JOnAS et bientôt Geronimo pour le développement de leurs serveurs d’applications J2EE.Cela signifie-t-il qu’une entreprise peut contribuer au développement de Java ?
Oui. Tout ce qui est hébergé sur le site
java.net est développé sur un mode collaboratif. Plusieurs développeurs individuels ont déjà proposé des améliorations du JDK 1.6, que nous avons intégrées. Pour les aider, et à leur demande, nous
avons fait évoluer le processus de développement vers un mode plus collaboratif : les descriptifs de bogues sont disponibles en ligne ; nous livrons des builds hebdomadaires ; et les sources des JVM sont
accessibles.
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