Nouvelle activité de rentrée pour les SSLL. Ces sociétés de services se réclamant du logiciel libre pourront désormais se regrouper au sein de l’ASS2L (Association des SSLL), officiellement lancée lors de l’édition 2004 de l’Université
d’été de la communication. Un premier pas pour donner du poids à un secteur dont les acteurs affichent tous une petite taille.01net. : Pourquoi les sociétés de services en logiciel libre auraient-elles besoin de se regrouper ? Alexandre Zapolsky : Parce qu’elles sont plus de 117 aujourd’hui en France. Et âgées de guère plus que quelques années. Une aussi forte création d’entreprises est un événement en France, ce phénomène doit être
représenté. Il s’agit dans l’ensemble de structures de petite taille, qui représentent malgré tout entre 500 et 1000 emplois. Des SSII classiques intéressées par le logiciel libre, comme Cap Gemini ou Atos, pourront nous rejoindre plus tard,
mais avec un statut d’adhérent partenaire.Vous commencez avec cinq membres, comment comptez-vous attirer les autres SSLL ?Chaque société pourra inviter quatre ou cinq autres sociétés, ce qui nous permettra d’arriver rapidement à 20-25 SSLL. Lorsque nous aurons atteint ce chiffre, nous déposerons les statuts de l’association. Nous comptons voir les autres
SSLL nous rejoindre rapidement, mais nous pourrons d’ores et déjà démarrer notre travail de représentativité.Quels seront vos moyens d’action ?L’ASS2L ira voir les pouvoirs publics pour leur faire comprendre l’importance de nos activités en terme de création d’emplois. Avec le logiciel libre, l’argent dépensé sur un projet dans une SSLL crée directement des postes locaux. Il
faudra aussi discuter avec des organisations comme le Syntec ou le Medef. Leurs positions vis à vis du logiciel libre ne sont pas toujours très claires, en particulier sur la question des brevets.Parce que l’ASS2L compte aussi prendre position sur des sujets politiques ? Sur des sujets comme celui des brevets logiciels, oui. Il y a là un risque énorme, nous devons agir très vite. Nous comptons aussi agir sur l’image de notre secteur. Par exemple avec une exigence de déontologie, aussi bien en
direction de la communauté du libre que des clients. On commence à voir aujourd’hui des prestataires ne rendre public qu’une partie du code source de projets censés être ‘ libres ‘, proposer une documentation
incomplète… Avec le risque de décrédibiliser le secteur. Nous avons plus à gagner en partageant entre nous. L’adversaire d’une SSLL n’est pas une autre SSLL, ce sont les éditeurs de logiciels propriétaires.
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