Tous ceux qui en ont marre de mettre des pièces dans le parcmètre, et qui ont aussi un peu le goût du risque, ont maintenant la possibilité de jeter un œil sur AlertePV.com avant de garer leur véhicule. Ce site, ouvert depuis ce week-end, évalue les chances qu’ils ont de recevoir des contraventions en fonction du lieu de stationnement et des heures qu’ils auront indiquées. Ces données statistiques sont établies à partir des renseignements fournis par la communauté d’automobilistes ayant été verbalisés ou ayant croisé des contractuelles.
Pour disposer d’une base d’informations conséquente dès le démarrage du site, Benoît Oberlé, son concepteur, s’est lui-même attelé à la tache. Avec six amis, il a sillonné les quartiers de Marseille, Lyon et Paris pour noter les heures de passage des contractuels. La mise en ligne d’une version bêta pendant plusieurs semaines a permis à plus de 10 000 membres de rejoindre la communauté d’AlertePV et d’offrir une couverture nationale.
Pour l’instant, l’évaluation du risque d’être verbalisé atteint une fiabilité de 50 % sur toute la France. « Mais c’est à Paris qu’il est le plus élevé, notamment dans le quart nord- ouest de la ville où il atteint 70 % », explique Benoit Oberlé. Avec une communauté de 100 000 membres, il affirme qu’AlertePV pourrait fournir des informations fiables à 100 %.
Des alertes par SMS payantes
Le site fournit gratuitement ses évaluations après inscription sur le site. Seul service payant : l’alerte par SMS. Pour 1 euro, l’automobiliste indique dans quel quartier il va se garer et à quelles heures. Si pendant ce laps de temps, un membre de la communauté prévient du passage d’un ou une contractuel(le) dans ce créneau, il en est averti sur son mobile, par texto. A lui d’aller courir au parcmètre pour régulariser sa situation.
Les tarifs sont dégressifs : pour 5 euros, l’automobiliste pourra déposer 7 alertes. Des abonnements mensuels (à partir de 9 euros pour un mois) permettent de paramétrer un nombre d’alertes illimité. Même avec ce système payant, il reste toujours une part de risque : si aucun membre de la communauté n’est là au bon moment, la « prune » est assurée.
Le concept d’AlertePV incitant plus ou moins les automobilistes à ne pas payer leur place de stationnement, naturellement la question de la légalité du système se pose. Benoît Oberlé n’a aucune crainte sur le sujet : « Un cabinet d’avocats nous a confirmé que nous ne faisions rien d’illégal en renseignant les gens sur les rondes des contractuels. En revanche, si notre but était d’indiquer les endroits où se déroulent des contrôles d’alcoolémie, ce serait autre chose puisque des vies sont en jeu ».
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.