La transaction atteindrait 6,5 milliards de dollars par échange d’actions.
On savait Newbridge prêt à envisager un éventuel rachat depuis la fin 1999. De mauvais résultats financiers avaient entraîné le remplacement, en novembre 1999, d’Alan Lutz, son directeur opérationnel (Chief Operating Officer) arrivé en juin 1998, par Pearse Flynn, ex-directeur Europe, chargé d’appliquer un plan de restructuration.
Pour Alcatel, ce rachat, s’il se confirmait, détonnerait par rapport aux acquisitions déjà réalisées outre-Atlantique entre 1998 et 1999. Newbridge est un équipementier télécoms plutôt traditionnel. Il propose des produits de c?”urs de réseaux (commutateurs ATM, transmission SDH…) et des produits d’accès (boucle locale radio, ADSL…). Et son offre est finalement assez proche de celle d’Alcatel. Les précédentes acquisitions d’Alcatel portaient plutôt sur des start-up, évoluant dans l’environnement IP.
Cependant, les deux firmes ont déjà été liées, Alcatel ayant commercialisé les multiplexeurs numériques de la canadienne. En outre, ce rapprochement permettrait à Newbridge de valoriser son offre existante, notamment en France où la firme canadienne a noué des liens très étroits avec France Télécom, le Centre national d’études et de télécommunications (Cnet) et Innovacom, la société de capital-risque de l’opérateur français.
En France, la direction dAlcatel se refuse à tout commentaire.
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