“Le GPRS et l’Edge sont deux voies de migration vers les réseaux 3G, comment se situent-elles l’une par rapport à l’autre ?
L’Edge doit être considéré comme une amélioration du service GPRS, et non comme une solution de remplacement. En termes de performances, les débits utiles à l’utilisateur sont multipliés par trois. L’Edge s’appuie sur les mêmes mécanismes et éléments de réseau que le GPRS, mais il bénéficie d’une nouvelle modulation augmentant le débit des données sur la voie radio au niveau théorique de 384 kbit/s par utilisateur. Les limitations connues pour les terminaux Edge permettront d’atteindre un débit utile de 100 à 120 kbit/s. Sur le chemin de la 3G, l’Edge représente une opportunité pour les opérateurs souhaitant tirer parti de leurs fréquences GSM et introduire l’Internet mobile.
La technologie Edge semble marginalisée par rapport à la technologie GPRS. Partagez-vous cette analyse ?
Les éléments de réseau introduits avec le GPRS nécessitent un nouveau palier logiciel pour le déploiement d’Edge. Cette compatibilité est obtenue, pour les équipements radio d’Alcatel installés depuis 1998, par l’addition de nouveaux transmetteurs-récepteurs (TRX) nécessaires à l’augmentation de capacité. Pour les équipements livrés par la société Alcatel depuis janvier 2001, les mêmes TRX sont compatibles GSM, GPRS et Edge.
À quoi sont dus les retards dans le déploiement commercial de services GPRS en Europe ?
Les spécifications de la norme GPRS ont évolué en dix-huit mois et généré des modifications logicielles pour les équipementiers. Le déploiement d’un réseau GPRS intégré à un réseau GSM existant a nécessité la mise au point des interopérabilités des différents fournisseurs impliqués.
Les premiers services GPRS auront des débits descendants (réseau vers terminal) de 20 à 30 kbit/s, pourquoi ?
Les débits utiles dépendent des capacités des terminaux, du réseau, de sa planification, de sa charge et de son niveau d’interférence. Les terminaux disponibles offrent l’accès à un, trois ou quatre intervalles de temps en réception et à un seul en émission. Ils proposent 40 kbit/s en réception dans cette première phase. Dans la seconde phase du GPRS, de nouveaux codages augmenteront le débit jusqu’à 50 kbit/s en réception. Le passage à cette étape ne requiert qu’un changement de palier logiciel dans les n?”uds du réseau. Les terminaux nécessitent des transformations logicielles et matérielles.
On constate une avance des Asiatiques dans les terminaux cellulaires de 3G…
Les constructeurs japonais se préparent à mettre sur leur marché, à la fin de cette année, des terminaux 3G à la norme W-CDMA. Ils ne seront utilisables qu’au Japon ; ailleurs, il faudra des terminaux bimodes, W-CDMA et GSM, pour profiter de la couverture GSM, bien meilleure, au début. Là résidera la difficulté de mise au point des terminaux de 3G. Les constructeurs européens s’y préparent déjà.
Les opérateurs virtuels joueront-ils un rôle crucial dans les réseaux UMTS ?
Leur succès dépendra de l’intérêt des opérateurs de réseaux mobiles et des conditions réglementaires définissant le cadre des accords entre ces MVNO (Mobile virtual network operators) et les fournisseurs d’accès aux abonnés. Avec les services à valeur ajoutée qu’apporte l’Internet mobile, il reste une place à prendre pour ces MVNO dans la chaîne de valeur. “
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