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Alcatel joue les trouble-fête

Fin d’un trimestre plutôt morose. Légère tentative de reprise en cette fin de semaine contrariée par le fort volume de titres Alcatel vendus à la baisse. Le trimestre qui s’annonce catastrophique.

La petite reprise de cette fin de semaine n’est guère convaincante. En hausse de 0,44 %, le CAC 40 ne redonne guère espoir, d’autant que le Nouveau Marché recule de 0,18 % et l’indice IT-CAC :50 de 0,21 %.La forte baisse d’Alcatel – 6,93 % – est en grande partie la cause de cette mauvaise journée. Sur les 5 milliards d’euros échangés aujourd’hui, 1 milliard l’a été sur des titres Alcatel. L’équipementier télécom a été victime de 4 abaissements de recommandation dans la journée de la part des analystes. Alcatel n’échappera donc pas à l’inquiétude qui pèse sur les résultats du premier trimestre des acteurs du secteur télécom.Le bilan 2000 du secteur, dressé par l’ART, fait apparaître une progression en valeur du marché de 14 % largement supportée par une explosion (+46,4 %) du volume d’affaires sur la téléphonie mobile. Les chiffres de l’ART font également apparaître que la progression en volume des communications mobiles est en recul par rapport à celle de 1999, signe que les opérateurs ont cherché à maintenir la croissance du chiffre d’affaires quitte à risquer une baisse de la consommation.

La remontée d’Integra

La progression du jour est signée par Integra avec 16,88 %. Integra fait un retour soutenu puisque le titre reprend presque 60 % pour finir à 2,7 euros.La finalisation du rachat de Uproar par Flipside, filiale de Vivendi Universal Publishing, pour un montant de 140 millions d’euros a plutôt servi le titre de ce dernier qui enregistre une légère progression de 0,81 %, soit 7,08 % sur la semaine. Uproar est pourtant éditeur de jeux en ligne, ce qui le place dans le secteur le moins en vue du moment.T-Online, en pleine restructuration, s’est fâché avec Lagardère (son actionnaire à hauteur de 6,5 %). L’ISP allemand est déçu des performances de sa filiale française, Club-Internet, dont le management est toujours assuré par les équipes de l’ex-filiale de Lagardère. Lagardère serait donc en discussion pour céder tout ou partie de ses parts détenues dans T-Online tout en se désengageant du management de Club-Internet.Le trimestre qui s’ouvre s’annonce plutôt pire que le premier. Les résultats des principaux acteurs vont tomber courant avril, et la plupart des analystes s’attendent à ce qu’ils soient catastrophiques. On sattend même à ce que certains éditeurs, jugés pourtant solides, ne tiennent pas leurs prévisions.

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David Prud'homme