Serge Tchuruk, président d’Alcatel, est victime du recentrage qu’il a voulu opérer sur le marché des opérateurs de télécommunications. Pour répondre à la réduction des investissements de ses premiers clients, le groupe français va supprimer 10 000 emplois sur le Vieux Continent, qui vont s’ajouter aux 23 000 déjà annoncés pour le monde. Soit 30 % de l’effectif total en un an. Sur l’ensemble de l’exercice, Alcatel devrait enregistrer une perte nette de 5 milliards d’euros (32,8 milliards de francs). Le plan de réduction de coûts vise à adapter le niveau de marge opérationnelle à un chiffre d’affaires en forte baisse sur le troisième trimestre 2001 (-17,5 %). Tous les équipementiers ont misé il y a deux ans sur une forte croissance du marché et sont tous logés à la même enseigne aujourd’hui. Nortel, qui vient pourtant de remporter un contrat de 1,1 milliard de dollars (1,23 milliard d’euros) avec l’opérateur américain Sprint, détient le record des suppressions demplois avec une réduction de 50 000 postes. Motorola en est à 38 000 suppressions. Au total, les équipementiers des télécommunications (terminaux mobiles et équipements de réseaux) se sont séparés de 250 000 salariés.
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