Le fabricant français de matériel de télécommunications, qui veut encore améliorer sa flexibilité financière en réduisant son besoin en fonds de roulement d’un milliard d’euros, prévoit un cash flow positif et un bénéfice opérationnel pour l’année 2002.Le marché a bien accueilli les résultats, le titre ayant ouvert en hausse de 5,8 %, à 18,20 euros, dans un volume de près de 1,5 million de titres. “Alcatel a réussi à diviser sa dette par deux et dégage un bon cash flow. Je pense que le marché devrait prendre en compte ces éléments positifs, après 2001, annus horribilis.“Cité dans un communiqué, Serge Tchuruk, PDG du groupe, prévoit à partir du deuxième trimestre, et malgré des marchés qui restent difficiles, ” une augmentation séquentielle des ventes trimestrielles et du résultat opérationnel, avec un résultat opérationnel positif pour l’ensemble de l’année 2002 “.
Tandis que, lors d’une conférence téléphonique, Jean-Pierre Halbron, directeur général en charge des finances, précise : “nous cherchons à faire deux choses : réduire nos coûts et continuer à améliorer notre situation financière de façon à être dans la meilleure situation possible le jour où la reprise viendra, c’est-à-dire, nous l’espérons, quelque part au deuxième semestre.”Serge Tchuruk assure pour sa part que, grâce à sa position de leader dans la technologie large bande, le groupe devrait bénéficier “d’un excellent effet de levier lorsque l’augmentation des besoins, notamment dans l’accès, conduira les opérateurs à investir plus largement, et ce malgré une enveloppe globale réduite “.
Endettement divisé par deux
Après une croissance séquentielle des ventes de 20 % au quatrième trimestre 2001, il table sur“une décroissance des ventes de 30 % au premier trimestre 2002 par rapport au dernier trimestre 2001”. Et, ajoute-t-il,“le résultat opérationnel [de ce trimestre] devrait demeurer à peu près inchangé grâce à la réduction des coûts et à la non-reconduction de charges exceptionnelles intervenues au quatrième trimestre.”
La perte nette, 4,96 milliards d’euros, comprend notamment des charges de restructuration de 2,124 millions d’euros contre 143 millions en 2000. Plus significatif, Alcatel a accusé au niveau de l’exploitation une perte de 361 millions d’euros sur l’année, contre un bénéfice opérationnel pro forma de 2,082 millions d’euros en 2000. Cette perte inclut des dépréciations de stocks de 923 millions d’euros.Sur le seul quatrième trimestre, la perte d’exploitation trimestrielle a atteint 368 millions d’euros (contre un bénéfice de 832 millions un an plus tôt) alors que les analystes financiers interrogés par Reuters attendaient en moyenne une perte de 243,5 millions. En revanche, les ventes ont bien résisté en 2001. Le chiffre d’affaires trimestriel s’est élevé à 6,766 millions d’euros contre 6,257,3 millions attendus et 8,505 millions au quatrième trimestre 2000. Sur l’année, les ventes se sont élevées à 25,353 milliards d’euros contre 26,788 milliards en 2000.La bonne tenue du chiffre d’affaires annuel, qui n’accuse qu’un repli de 5 % par rapport aux ventes de 2000, est expliquée par une augmentation de 60 % de ses activités en Asie-Pacifique ainsi que par une amélioration” significative “ de ses parts de marché dans les réseaux fixes et mobiles.Alcatel a précisé avoir généré une trésorerie opérationnelle de plus de 2 milliards d’euros au quatrième trimestre et une trésorerie positive sur l’ensemble de l’année. En outre, “l’endettement net, divisé par deux, à 2,7 milliards d’euros en fin dannée 2001, est largement inférieur à nos objectifs initiaux”. Le groupe entend distribuer un dividende net de 0,16 euro par action A, contre 0,48 euro il y un an.
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