La Caisse des dépôts et consignations a signé un partenariat avec France Incubation, qui regroupe 31 structures publiques régionales. L’occasion de faire le point sur ses activités high-tech avec Albert Ollivier, le président de CDC-PME.Pourquoi avoir signé un tel accord ?Nous comptons sur France Incubation pour que s’établissent des liens entre les incubateurs et les fonds de capital-risque, tel la CDC-PME. Nous désirons initier des actions de formation auprès des dirigeants des jeunes entreprises concernés, afin que ceux-ci intègrent les préoccupations des capital-risqueurs. Nous réfléchissons aussi à des alternatives de financement, notamment par les collectivités. Enfin, soulignons que l’intervention publique dans l’incubation est légitime. Un incubateur privé s’apparente à un fonds de capital-risque, auquel se grefferaient des frais de gestion (25 à 50 %). Donc, seules des performances exceptionnelles peuvent les rentabiliser. Pour pallier cet écueil, les ministères de l’Économie et de la Recherche ont lancé un projet sur trois ans : “Incubation et capital-amorçage des entreprises technologiques.” Quinze mois après, les résultats sont là : 31 incubateurs régionaux ont aidé 440 projets, mis sur pieds 164 sociétés et créé 650 emplois.De l’extérieur, la CDC s’apparente à une nébuleuse. Êtes-vous les mieux placés pour intervenir sur le terrain ?Ça ne marche que parce que nous créons des structures dédiées. Nous avons 22 caisses régionales où travaillent une soixantaine de personnes. Notre bras armé financier, la CDC-PME, emploie 30 personnes, ingénieurs ou anciens grands noms du capital-risque. Certes, la structure de la Caisse des dépôts est lourde. Mais, nos actions n’aboutissent que parce que la maison mère est solvable.Quel est le poids des NTIC à la CDC ?La Caisse joue son rôle d’investisseur public. Elle a consacré aux nouvelles technologies une centaine de millions d’euros en 2001. Elle est active dans les fonds d’amorçage, dont l’objectif est de financer les jeunes entreprises innovantes, dès leurs premiers tours de table. Elle a investi dans Bioam, un FCPR de 44 millions d’euros destiné aux biotechnologies, ou encore dans Emertec, un fonds de 19 millions dédié à l’électronique. Une dizaine de fonds régionaux ont aussi été créés avec son appui. Elle gère le fonds de 150 millions d’euros de promotion de capital- risque, dont elle est coinvestisseur à parité avec le Fonds européen d’investissement et l’État. Il apporte des capitaux aux fonds privés de capital-risque dédiés aux sociétés innovantes.Les NTIC vont mal. Allez-vous autant y investir en 2002 ?Davantage même. Nous avons un rôle contracyclique, mais ce n’est pas pour autant que nous n’avons pas d’objectifs de résultats. Nos investissements se font à long terme. La croissance reviendra. Il est probable que lactivité redémarre au second semestre.
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