En tant que société de services en ingénierie informatique (SSII) spécialisée dans la banque et l’assurance, pourquoi avoir choisi une cotation sur le Second Marché plutôt que sur le Nouveau Marché ?Nous sommes une entreprise de taille moyenne avec une stratégie à long terme et une croissance régulière et durable. En ce sens, le Second Marché nous semblait plus adapté.Comment ressentez-vous le ralentissement économique actuel ?Pour l’exercice clos en juin 2001, nous avons réalisé un chiffre d’affaires en hausse de 43 %. Nous prévoyons pour cette année une progression de 16 % à 17 %. Cette décélération s’explique par le fait que cette prévision est hors croissance externe. Ceci étant dit, l’horizon est moins dégagé. Dans le secteur tertiaire financier, la compression des dépenses se fait sentir depuis avril, en particulier dans la banque et l’assurance, au niveau des directions informatiques. Les entreprises de ce secteur évitent d’intervenir sur leur système d’information, en période de passage à l’euro. Le secteur tertiaire financier connaît un double ralentissement, d’autant plus prononcé que les systèmes d’information sont au c?”ur de l’entreprise et non au service de l’entreprise comme dans l’industrie. Ce cycle devrait s’estomper en février ou mars prochain. La concentration dans le secteur des SSII va-t-elle se poursuivre ?Oui, principalement pour trois raisons. Il y a, dans ce secteur, des entreprises dont la vocation affichée est de trouver un repreneur. Les sociétés qui sont très consommatrices de technologies de l’information sont elles-mêmes dans une dynamique de concentration. Or, plus une grande entreprise grossit, plus elle souhaite que ses partenaires disposent d’une taille importante. Enfin, les marchés financiers ne sont plus nationaux mais européens, notamment avec la création d’Euronext. Sur ces marchés, la visibilité des sociétés de taille moyenne se réduit. Une société de taille moyenne devient une toute petite société sur Euronext. Compte tenu de l’opinion actuelle du marché sur les SSII, vous devez cependant être assez satisfait de votre cours…Nous sommes au-dessus de notre cours d’introduction et 20 points au-dessus de l’IT CAC. Mais je constate qu’en janvier dernier nous avons revu nos objectifs à la hausse, que l’acquisition que nous avons réalisée est relative dès le premier exercice et que notre société de Bourse nous évalue à un cours de 43 euros (282 francs), contre23 euros actuellement. Je ne puis donc être satisfait et je m’interroge. Bien qu’ayant un flottant de 45 %, avons-nous une taille suffisante pour permettre une liquidité du ti-tre suffisante ? Nous sommes des ” anti-flambeurs ” : mais le marché juge-t-il que notre plan de développement, en matière de croissance externe, n’est pas suffisant ? Sommes-nous dès lors exposés à une baisse du titre ? Il y a des évolutions boursières qui ne sont pas faciles à remonter. Certaines petites sociétés cotées le constatent tous les jours. C’est pourquoi, actuellement, nous nous demandons s’il ne faut pas accélérer notre plan de croissance externe.
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