01net. : I LOVE YOU vient de contaminer nombre d’entreprises partout dans le monde. Doit-on craindre de nouvelles épidémies ? Alain Mariatte : Je pense que ce type de programme va se multiplier dans les prochains mois. Une première variante d’I LOVE YOU, baptisée Joke, serait déjà en circulation. Le macrovirus Melissa, apparu il y a quelques mois, était un coup d’essai. I LOVE YOU montre que les auteurs de virus maîtrisent désormais cette technique. Tant que les parades pour contrer ces programmes n’existent pas, nous sommes condamnés à en être victimes.Sur quels types de programmes travaillent les auteurs de virus ? En matière de virus, le pire est encore à venir. On peut imaginer un virus Melissa amélioré ?” comme I LOVE YOU ?” logé dans des fichiers DOC ou XLS. Ce type de virus est encore plus difficile à remarquer pour l’utilisateur. Il est déjà présent aux Etats-Unis. Heureusement, il existe des différences entre les versions américaine et française de Visual Basic (le langage de script utilisé par les macrovirus). Ces virus ne peuvent donc pas encore fonctionner avec des Windows et Outlook en français. Mais, une fois cette difficulté surmontée, les auteurs de virus pourront créer des programmes bien plus difficiles à détecter que maintenant.Internet facilite-t-il la propagation des virus ? Oui, bien sûr. La menace virale est proportionnelle à la croissance d’Internet. Les réseaux informatiques sont de plus en plus disséminés et distribués. Ils offrent un terrain idéal pour la diffusion de virus. Internet est à l’image des échanges entre êtres humains, on y trouve le pire comme le meilleur. Le terme médical ” virus ” utilisé pour décrire ces programmes nocifs n’est pas un hasard : les virus sont un peu notre sida informatique. Et plus les échanges sont facilités, plus on risque dêtre contaminé.
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