01net. : Le programme de licence BlackBerry Connect ouvre votre technologie de messagerie sans fil aux principaux fabricants de téléphones. Quel est le sens de cette nouvelle stratégie ?
Alain Levinspuhl : Jusqu’à présent, il n’y a qu’un terminal compatible avec notre solution de messagerie sans fil, c’est le BlackBerry. Les accords de licence que nous avons signés vont
permettre d’élargir le choix des appareils mobiles compatibles et de répondre à tous les besoins du marché, et pas seulement à celui des grosses entreprises.RIM va-t-il cesser le développement de terminaux pour se concentrer sur les services et les logiciels ? Non, absolument pas. Nous continuons le développement de terminaux spécifiquement adaptés à notre système de messagerie sans fil. Nous avons dans nos cartons un modèle avec écran couleur, qui devrait sortir avant la fin de
l’année.Comment allez-vous résister à la concurrence des Nokia et autres Pocket PC ? Ces produits ne seront pas directement en concurrence avec le BlackBerry. Il s’agit d’appareils généralistes alors que nous nous concentrons sur des produits dédiés à la messagerie sans fil. C’est notre
spécialité. L’arrivée de concurrents va permettre d’élargir le marché. C’est bon pour nous, puisque nous fournissons les serveurs aux entreprises et les services aux opérateurs.Vous avez annoncé un nouveau service de messagerie sans fil pour le marché ‘ Prosumer ‘. De quoi s’agit-il ? Cette annonce est une étape importante pour RIM. Pour la première fois, nous nous adressons aux marchés des petites entreprises, des professions libérales et au grand public haut de gamme, d’où le terme Prosumer
[Contraction de Professional et de Consumer (consommateur), NDLR]. Il s’agit de leur proposer un accès sans fil à la messagerie de leur fournisseur d’accès à Internet habituel, à partir d’un terminal
compatible BlackBerry. Ils n’auront pas besoin de notre serveur de messagerie BlackBerry Entreprise Server. Ce service sera commercialisé par T-Mobile en Allemagne dans les mois prochains.La qualité de service sera-t-elle la même que pour les grosses entreprises ? Non. Ils ne bénéficieront pas du cryptage 3DES des messages, ni de certaines fonctions de sécurisation. Il y aura également un délai dans la réception des messages ?” un quart d’heure en moyenne ?”, alors que
c’est quasiment instantané avec notre solution entreprise.Pourquoi ne pas commercialiser ce service en France ?La décision de proposer ce nouveau service doit venir des opérateurs. Ils réfléchissent à la manière de l’intégrer dans leur offre.Presque six mois après le lancement de votre solution de messagerie sans fil en France, quel est votre bilan ? Ce que je peux vous dire, c’est que nous avons une croissance régulière en France, mais pas aussi rapide que nous l’espérions. C’est principalement dû à notre mode de distribution indirecte. A l’étranger,
certains opérateurs commercialisent eux-mêmes la solution BlackBerry. Ce n’est pas le cas de SFR, avec qui nous travaillons en France. Cela prend du temps de construire un circuit de distribution. Entre la sélection d’un revendeur et
les premières ventes, il peut s’écouler deux mois. Mais avec une trentaine de revendeurs aujourd’hui, les choses vont s’accélérer.Votre accord avec SFR pour la distribution de BlackBerry en France est-il exclusif ? Absolument pas. Nous sommes toujours en discussion avec Bouygues et Orange. Mais, pour l’instant, il faut reconnaître que les opérateurs hésitent à se lancer dans de nouveaux projets.
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