01net. : Pourquoi avez-vous commencé par une offre grand public avant de vous attaquer aux professionnels ?Alain Cuq : L’idée de départ du portail repose sur la possibilité, pour les professionnels comme les particuliers, de calculer leur itinéraire pour un trajet, de visualiser des cartes, mais aussi de trouver des informations touristiques et gastronomiques. Pour le grand public, la mise en place d’un tel service correspondait à la base de la technologie que nous utilisons, c’était plus facile.Cela veut-il dire que, pour vous, Internet est d’abord un moyen de promotion de ViaMichelin ?Absolument. C’est avant tout une vitrine. Le site ne rapporte d’ailleurs pas beaucoup d’argent, et ce n’est pas son objectif initial.Pourtant, il y a six mois, vous évoquiez la publicité comme une source de revenus… Oui, la publicité peut représenter une source de revenus sympathique, comme tous les revenus d’ailleurs, mais elle n’est qu’un additif par rapport à notre c?”
ur d’activité. Elle rapportera plus en temps voulu.D’où proviennent vos revenus à l’heure actuelle ?Sur les 7 millions d’euros de chiffre d’affaires de ViaMichelin, plus de 80 % de nos recettes viendront du Minitel cette année. La vente de contenus sur CD-ROM et PDA correspond au reste.Sur le long terme, quels seront les services les plus rentables ?Nous sommes en train d’y réfléchir, j’aurai donc bien du mal à vous répondre aujourd’hui. En revanche, si l’on raisonne sur le long terme, on envisage un doublement du chiffre d’affaires chaque année.Et la part de vos nouveaux services professionnels ?Ils apporteront des revenus faibles sur 2001 puisque nous les avons lancés cette semaine. Pour l’an prochain, il est encore difficile de faire des pronostics.Combien de clients pensez-vous pouvoir glaner en France, en Europe ?9 millions de personnes en France, et 50 millions en Europe. Même dans le climat actuel qui est plus morose, les tendances de fond restent les mêmes.Quelle est la part des professionnels et du grand public dans cette estimation ?Si on se projette sur le long terme, je pense que chaque public représentera la moitié de nos clients. En ce sens, un des points forts de notre projet, c’est de ne pas dépendre d’un marché en particulier. Nous jouons donc la carte de l’offre diversifiée.Comment pensez-vous tirer profit du grand public ?Demain, nous proposerons des services personalisés et payants sur téléphone mobile.Les services gratuits sur votre site Internet pourraient-ils devenir payants ?Ce n’est pas prévu pour le moment. En revanche, si Internet devient payant, nous refléchirons peut-être à changer de formule, mais uniquement si cela ne freine pas notre développement. Le site établit notre image de marque et donne aux internautes le réflexe numérique Michelin, c’est très important pour nous.Quel succès connaît le site ?Il a démarré sur les chapeaux de roues. Quelques jours après son lancement, en mai dernier, nous avons dû augmenter sa capacité de trafic. En juillet, nous avons accueilli 3 millions de visiteurs. A l’heure actuelle, nous sommes à 2 millions de visiteurs par mois, ce qui est assez logique puisque la consultation de ViaMichelin est saisonnière. Nous espérons bien entendu voir notre audience augmenter.Avez-vous des projets de développement en cours ?Bien entendu. Nous proposons d’ores et déjà un vaste catalogue aux professionnels : de l’offre de localisation standard au personnalisable. A la fin de lannée, nous mettrons en ligne un outil qui permettra aux internautes de choisir leurs options, un self-service en quelque sorte.
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