Comme de nombreuses villes françaises, Aix-en-Provence a commencé l’informatisation de son fonds de plans à la fin des années quatre-vingt, accélérée par la convention nationale de numérisation des cadastres communaux. “À l’époque, nous travaillions sur le logiciel Apic, et le système était centralisé sur deux ou trois postes de travail, raconte René Teissier, chef de projet SIG et intranet de la mairie d’Aix. Peu à peu, certains services se sont équipés de l’outil de CAO AutoCAD d’Autodesk : deux cha”nes d’informations se sont alors développées.” C’est ainsi qu’ont été jetées les fondations des principales ” couches ” du SIG (comme le plan d’occupation des sols ou le cadastre). Mais il devint nécessaire de décentraliser les tâches pour que chacun des services concernés puisse gérer lui-même la production et le traitement de sa propre couche d’informations. “Déployer Apic sur de nouveaux postes aurait été beaucoup trop cher. La meilleure solution était d’uniformiser nos bases de données et de les rendre accessibles par un système de gestion centralisé.”
Imbriquer des éléments hétérogènes
En 1997, la mairie s’équipe de Geomap SIG, qui permet de développer des objets graphiques, et d’AutoCAD Map, pour réaliser les dessins et se connecter aux bases de données. Ces deux outils, étroitement liés, ont également l’avantage d’être compatibles avec Apic : la reprise des objets graphiques existants n’a donc pas posé de problème. “En revanche, nous avons eu du mal à harmoniser toutes les bases, d’autant plus que nous devions également créer des bases de données alphanumériques centrales avec Oracle et Access”, souligne René Teissier. Pour imbriquer tous ces éléments, les deux responsables du projet ont largement mis la main à la pâte en développant différentes applications spécifiques, comme la liaison entre le plan d’occupation des sols et le règlement d’urbanisme de la ville. Une fois le système installé, une nouvelle étape s’est imposée : diffuser les informations géographiques au plus grand nombre, au travers d’un intranet. L’outil de publication web Autodesk MapGuide a logiquement été choisi, compte tenu de la culture Autodesk acquise. Le produit a été installé sur un serveur NT dédié, qui fait également office de serveur intranet. Le logiciel client permettant la visualisation des plans a été placé sur les 25 postes utilisateurs d’AutoCAD Map. “L’accès à l’intranet SIG depuis tous les PC de la mairie, soit environ 380 postes, aura lieu mi-novembre, annonce le chef de projet. Nous pensons aussi à une diffusion sur Internet.”
Aujourd’hui, le serveur MapGuide importe et centralise toutes les informations relatives au SIG : les données graphiques issues d’AutoCAD Map ou de Geomap SIG, de même que les données alphanumériques extraites des bases Oracle, Access, ou DB2 (AS/400), dont le contenu provient de très nombreux services de la mairie. Le tout étant agencé en fonction des applications spécifiques développées ou d’applications standards comme le logiciel d’urbanisme Urba. “Finalement, la mise en ligne du SIG sur intranet aura été une des étapes les plus simples de notre projet !”, constate le chef de projet.
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