Il y a un an et demi, Sony lançait son IMX500, le premier capteur d’image de l’histoire à intégrer mémoire et circuit logique dédié à l’IA. A l’époque, on ne savait pas trop s’il s’agissant d’une lubie, d’une exploration timide de marché, etc. En cette fin 2021 on comprend bien que Sony n’est pas là pour rigoler. Après avoir annoncé un premier déploiement expérimental de caméras équipés en IMX500 à Rome, le Japonais annonce aujourd’hui Aitrios sa plate-forme pour tirer pleinement partie de son capteur IA.
Ce nom valise aux explications marketing un peu bancales – AI pour l’intelligence artificielle (logique) et le « trio » de S que sont « solution », « social values » et « sustainability »…– regroupe en un point d’entrée des éléments nécessaires à un développement rapide et qui permettront d’accélérer des applications pour son super capteur. Un capteur qui, rappelons-le, a comme intérêt de traiter en direct les informations qu’il perçoit. Divisant par des facteurs de plusieurs milliers les quantités de données à transmettre (plus besoin d’envoyer x30 images par seconde, seule l’analyse compte), offrant des garanties de respect sur la vie privée, etc.
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Aitrios réuni en une plate-forme les outils de développement (pour la partie caméra et pour la partie IA), les services d’interconnexion avec le cloud ou encore une place de marché d’applications.
De quoi accélérer le travail des intégrateurs (qui peuvent sélectionner les apps qui leurs plaisent) ou des développeurs, qui trouvent à la fois les outils pour concevoir les logiciels, ainsi que ceux dédiés à la commercialisation.
Ne touchant aucun produit grand public, ce service est bien parti pour rester hors de la plupart des écrans radars. Or, la mise en ordre de bataille de Sony derrière cette plate-forme est d’importance : elle marque sa volonté d’accélération sur le domaine de l’imagerie et de l’IA.
Avec l’explosion des caméras autour de nous (surveillance, monitoring, publicité ciblée, prévention, etc.) aussi bien dans les endroits publics que privés (usines, entreprises, hôpitaux, etc.), l’avance de Sony dans le domaine du traitement edge – c’est-à-dire dans l’appareil et sans faire appel au cloud – ainsi que les garanties de respect de la vie privée, pourraient lui donner une domination sans partage dans le domaine.
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Toujours numéro 1 mondial des capteurs d’image CMOS, Sony n’en est pas moins chahuté par Samsung dans ce domaine, notamment dans les smartphones. Avec une division imagerie qui pèse plus de 80% de son volume d’affaires de la filiale de semi-conducteurs, Sony veut donc rester en pointe dans le domaine. Et de ce que l’on en voit, il est bien parti pour.
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