Cette nuit à l’Assemblée, les députés ont adopté un amendement sur la simplification des entreprises du tourisme. Au cœur du texte, « les modalités de location d’hébergements touristiques par des exploitants non professionnels afin d’éviter le développement d’une concurrence déloyale ». Une attaque à peine voilée des sites qui mettent en relation des particuliers comme Airbnb. Pas de quoi ébranler Olivier Grémillon, le directeur Europe et Afrique de la société, invité aujourd’hui de BFM Business. Il est resté imperturbable à l’évocation de toutes les critiques accumulées récemment contre le site.
Premier point, il réfute l’accusation de concurrence déloyale. Certes, les hôtels payent l’impôt sur les sociétés et pas les propriétaires qui utilisent AirBnb. Mais l’activité du site n’échappe pas pour autant aux taxes : les particuliers doivent déclarer ce qu’ils touchent aux impôts, les locataires s’acquittent d’une taxe de séjour et Airbnb paye la TVA sur les commissions qu’il touche.
Voir la vidéo :
Concernant l’évasion fiscale révélée par nos confrères du site BFM Business, ses explications sont moins convaincantes. « Nous payons nos impôts dans tous les pays dans lesquels nous sommes présents de manière totalement légale », souligne-t-il Olivier Grémillon.
Et il botte carrément en touche à l’évocation du montant réel du chiffre d’affaires réalisé par Airbnb en France, qui serait bien supérieur à celui déclaré. « Je ne peux pas vous donner les vrais chiffres. Il faut faire la différence entre les revenus de ceux qui proposent leur logement en location, et ceux d’Airbnb ». Le site préfère bien entendu communiquer sur les richesses générées par son activité. « A Paris, AirBnB contribue à hauteur de 180 millions d’euros à l’économie parisienne », affirme-t-il.
A lire aussi :
Nouveau logo d’Airbnb : entre moqueries et accusations de plagiat 19/07/2014
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.