La trentaine venue, nombre d’informaticiens ne rêvent plus que de fuir l’informatique. Comme s’il était dégradant de continuer à jouer avec les serveurs, les PC, les langages, bref, la basse besogne. Drôle de métier.Quand on est marin, médecin ou boulanger, on le reste toute sa vie. Pour l’informatique, c’est différent. Pourtant, elle semble une issue rêvée pour les jeunes écoliers champions de la bidouille, sous le regard admiratif de parents qui n’hésitent pas à les pousser dans cette voie dite royale et sécurisée. Quant à ceux qui n’y viennent pas par goût, la nécessité ou la mode suffisent, conséquences de la multiplicité des débouchés dans un secteur en pénurie de main-d’?”uvre.Combien se mordent plus tard les doigts, déçus, végétant dans une quelconque SSII, où ils comprennent vite qu’ils ne sont là que pour répondre aux besoins d’un commercial. N’évoluant pas, bloqués sur les techniques du moment. Et pour quel avenir ? Analyste-programmeur à perpétuité ? Chef de projet ? Sans cesse rattrapés par des nouveautés pour lesquelles les entreprises ont vite fait de leur préférer des diplômés frais émoulus. Comme si la technique informatique rétrécissait une carrière au lieu de l’ouvrir.Qu’ils débutent dans des sociétés de services ou chez des utilisateurs, les jeunes diplômés se posent d’ailleurs souvent cette question récurrente : après l’informatique, où aller ? Les entreprises l’ont bien compris, elles qui ne cessent de se targuer de mobilité, au moins pour attirer les bons profils. C’est vrai dans les sociétés utilisatrices, mais également dans les SSII. A l’informaticien de savoir tirer son épingle du jeu.Car, il faut bien l’avouer, et c’est sa force, l’informatique est tellement diffusée dans tous les métiers, quavec de la ténacité, un virage professionnel se négocie aisément. Heureusement !Prochaine chronique le lundi 5 février 2001
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