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Aidbase, ou l’Internet sans frontières

Une équipe britannique soutenue par l’université de Cambridge développe un logiciel pour rendre la consultation du Web 35 fois plus rapide que la normale. Un projet destiné
aux organisations humanitaires et aux pays défavorisés.

Tous les hommes ne sont pas égaux devant Internet. Selon
Aidworld, une structure de recherche créée en 1998 avec l’appui de l’université de Cambridge, 88 % des internautes se trouvent aujourd’hui dans les pays industrialisés. Et une infime
partie d’entre eux possèdent une connexion à haut-débit.Outre-Manche, les volontaires d’Aidworld (experts en informatique ou architectes) sont en train de développer un logiciel pour accélérer de manière significative la vitesse de consultation du Web. Ce programme baptisé
Aidbase s’adresse avant tout au monde de l’humanitaire et par extension à l’ensemble des internautes vivant dans les pays défavorisés. Si tout va bien, Aidbase pourrait être disponible à la
mi-2004 selon le fondateur d’Aidworld, Tom Corsellis.Le logiciel sera diffusé gratuitement aux des organisations humanitaires. Dans sa version finale, il permettra de consulter Internet 35 fois plus vite que la normale. Aidbase vise une population d’internautes connectés en très bas
débit (à 9 600 bauds contre 56 000 bauds pour une connexion en RTC classique), utilisant des téléphones satellitaires, ou ne disposant que d’un accès peu fiable.

Une version du Web dépouillée

Pour parvenir à ce résultat le programme Aidbase reformate le Web et en allège le contenu. Plus de graphiques, plus d’images, aucune animation Flash, Internet n’est plus accessible qu’en mode texte. La consultation est austère mais le
gain de temps et d’argent s’annonce considérable. Pour exemple, d’après les promoteurs du projet, une consultation quotidienne de l’actualité dure en moyenne six minutes avec les standards technologiques actuels pour un coût de
3,6 livres sterling (5,12 euros). En utilisant Aidbase les mêmes informations seraient transmises en quatre secondes et il n’en coûterait que 0,04 livres sterling (soit 0,57 euro).Une démonstration du logiciel est disponible en ligne. Pour cette initiative Aidworld a reçu le soutien des Nations-Unies, de la Croix Rouge britannique et d’organisations comme Care
ou Save the Children. Cependant comme toute start-up, fut-elle humanitaire et à but non lucratif, Aidworld est aujourdhui toujours en quête de nouveaux financements.

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Philippe Crouzillacq