Forums, sites communautaires, pages persos et leurs déclinaisons modernes sous forme de blogs, Internet est un terrain de jeu privilégié pour les particuliers désireux de s’exprimer. Une expression qui s’invente régulièrement de
nouvelles formes, comme Agoravox. Lancé en mai, ce site éditorial autoproclamé ‘ premier média citoyen ‘ en France s’ouvre peu à peu aux avis de ses contributeurs.Agoravox est une initiative de Cybion, société française créée en 1996 et spécialisée dans l’intelligence économique. ‘ A l’époque, nous nous étions lancés en faisant le pari que les activités de veille sur
Internet allaient se diffuser dans les entreprises, explique Carlo Revelli, son fondateur et PDG. Avec Agoravox, nous voulons pousser le raisonnement plus loin. Internet accélère aussi l’intelligence individuelle, faisant de
tout un chacun un veilleur. ‘
Inspiré d’un modèle coréen
Ces veilleurs, Cybion est allé les chercher en contactant certains des blogueurs les plus actifs de l’Internet français. Au lancement d’Agoravox, une centaine d’entre eux avait accepté d’y publier leurs articles. Mais l’idée n’était pas
de juste constituer un ‘ blog des blogs ‘, qui aurait vite tourné en rond. Agoravox compte donc aujourd’hui 600 contributeurs, pouvant être aussi bien des associations que des particuliers.Ceux-ci vont avoir d’ici peu leur mot à dire sur les choix du site. Cybion n’a en effet pas choisi un fonctionnement communautaire
à la Wikinews où tout le monde décide de tout, mais a créé un comité de rédaction décidant des articles qui seront mis en ligne. Sauf que, initialement, il était surtout constitué
d’employés de la société. D’ici peu, les ‘ meilleurs rédacteurs ‘ auront eux aussi le droit de vote lors des réunions du comité de rédaction.Agoravox se rêve ainsi en porte-parole de milliers d’opinions d’internautes. Le modèle ici est coréen. Lancé en février 2000, OhMyNews y est vite devenu un mastodonte, avec 40 000 rédacteurs disposant d’un pouvoir médiatique
considérable. Un modèle aussi économique. Les revenus d’OhMyNews reposent à 70 % sur la publicité et à 30 % sur la revente de ses contenus.De finances, il en sera question chez Agoravox d’ici à la fin de l’année. ‘ Notre site a bien sûr vocation à être rentable, poursuit Carlo Revelli. Nous serons tributaires de la publicité, via
des systèmes de liens promotionnels. ‘ L’argent ira en partie aux auteurs des articles : prime à l’article le plus lu, le plus original, à l’ancienneté de lauteur… Le mode de rémunération reste, lui, à déterminer.
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